Tenue indécente
Décidément, l'art norvégien a la vie dure.
Après la retentissante affaire du Cri d'Edvard Munch, tableau mystérieusement disparu pendant 2 ans, un frileux inconnu a prié les nus du parc Gustav Vigeland d'Oslo d'aller se rhabiller. Tous les organes génitaux et les raies des fesses des athlétiques statues alignées sur le pont ont été censurées par des bandes de sparadrap noir soigneusement collées. L'auteur de la blague a laissé un message pour expliquer son geste : il reproche à la société moderne, et en particulier aux journaux et à la publicité, de véhiculer trop d'images de nudité et affirme que les statues du parc Vigeland ont franchi la limite. ( du vrai Mussolini ! )
Je trouve l'incident assez cocasse, mais j'espère seulement que l'auteur de la plaisanterie ne fait pas partie des hordes de naturistes qui débarquent sur les plages méditerranéennes chaque été. Qu'il y ait une dérive de l'utilisation de la nudité est une chose (il parait que même la petite sirène a des décolletés de plus en plus affriolants ;-) mais s'en prendre aux statues de Gustav n'est pas une solution. De toutes façons, plutôt que de faire avancer le débat, cet incident aura juste permis de faire un peu plus de publicité pour le parc, qui en vaut vraiment le détour.
Ce qui me fait quand même rigoler est d'imaginer le temps et la patience nécessaires à la réalisation du méfait. Pour m'être promenée dans le
parc d'Oslo, je sais que les statues sont nombreuses, et à raison d'un bout de scotch pour chaque sein, chaque sexe et chaque raie des fesses, sans même se lancer dans un calcul scientifique
qui tiendrait également compte de la grande taille des mannequins, facile de conclure que ça fait vite des rouleaux...
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