Côté sexe, c'était pas top, mais ce n'était pas cela, le problème. Je me sentais fatigué. Je me traînais."
Obélix, Greg Lucas de son vrai nom, était alors âgé de 25 ans. Il décida d'aller voir son docteur.
Prise de sang, mesure de mon taux de testostérone... J'étais dans les 5% les plus bas pour un homme de mon âge, mais le médecin n'a rien voulu entendre. Il a refusé de me prescrire cette hormone. Je n'y ai plus pensé, mais je continuais à me sentir faiblard."
Trois ans plus tard, ce type intelligent, cadre apprécié dans sa boîte de software, tombe sur un copain qui lui vante les miracles de la testostérone. Cette fois, il ne va pas chez son médecin, mais pousse la porte de Total Med Solutions, un centre de Dallas où on lui recommande d'en prendre. Depuis, il s'y rend tous les deux mois pour une injection, avec, entretemps, une piqûre auto-administrée tous les dix jours. Le coût ? Environ 250 euros par mois.
Montagne de muscles
Greg a aujourd'hui 31 ans, il suit sa cure depuis trois ans. Il nous montre sa cuisse, épaisse comme un tronc d'arbre :
Je me pique dans le quadriceps. Vu sa taille, ce n'est pas un problème."
Il faut dire que Greg est une bête. Une montagne de muscles de 143 kilos, capable de soulever le double de son poids. Il rêve de gagner la compétition couronnant "l'homme le plus fort du monde" (il a fini sixième, cette année, pour le Texas). Grâce à la testostérone ?
C'est elle qui m'a redonné l'énergie, l'envie d'aller à la gym. J'ai la pêche."
Greg Lucas (G.J.McCarthy/AFP pour "le Nouvel Observateur")
Il n'est pas le seul. L'an dernier, 2,3 millions d'Américains ont pris le produit miracle, et, chez les hommes de 40 à 50 ans, sa consommation a quadruplé depuis 2000.
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