Samedi 3 août 6 03 /08 /Août 14:57

SEXO VIVRE SA SEXUALITE (83) themes handi et gay ; handi  gay et gay valides

 

  Ressemblance avec le héros ci-dessous,  dans un livre paru en 2012, Marcel Nuss, prisonnier de son fauteuil depuis l'âge de 15 ans, réclame "le droit de faire l'amour" et la création d'assistants sexuels pour les personnes handicapées.

 

Extrait de "La Vie Commence à 25 Ans"nouvelles d'Andrej Koymasky sur son site c'est fabuleux

...à quinze ans, cet accident qui avait coûté la vie à son père et l'avait laissé sur un fauteuil roulant. Et éliminé en même temps toute possibilité d'avoir un quelconque partenaire et toute relation sexuelle. Il ne lui restait qu'à se masturber et rêver les yeux ouverts. Il était devenu très bon, pour rêver les yeux ouverts. Si bon qu'il s'était mis à écrire des nouvelles érotiques gays, à peu près vers dix-sept ans. C'est alors que sa mère avait découvert que son fils était non seulement handicapé mais aussi pédé. Ce ne furent pas ses nouvelles qui le trahirent, mais le fait qu'assoiffé de sexe comme il l'était, il avait essayé avec l'infirmier qui venait l'assister, un très beau garçon de vingt-six ans, lequel ne s'était pas contenté de repousser ses avances et de quitter la maison : il l'avait dit à la mère de Jacques.
Elle en avait fait un drame, les premiers temps. Ils avaient passé des mois de tension, de discussions parfois féroces. Mais à la fin, peu à peu, elle s'était rendue, elle avait accepté. Au point qu'il l'avait persuadée d'aller lui acheter la revue Gay Pied (ce qui la gêna beaucoup) puis de lui payer un abonnement.
Jacques avait alors commencé à envoyer ses nouvelles à la revue qui les publiait sous le pseudonyme de Marc Jaurès, ses vraies initiales mais inversant nom et prénom. Pour chaque nouvelle publiée la revue lui envoyait un chèque appréciable. Cet argent avait permis à Jacques de s'acheter un ordinateur sur lequel il tapait maintenant ses histoires. Un journaliste de la revue lui écrivit un jour pour lui proposer d'essayer d'écrire un roman. Aussi venait-il de publier son premier livre sous le titre de "Un vieil arbre raconte". Il avait imaginé être un arbre du parc qui voyait naître une histoire entre deux garçons et les voyait revenir la nuit faire l'amour sous ses branches, des années durant, voir grandir leur amour mutuel jusqu'à une nuit où une bande de voyous les surprenait et où l'un d'eux était tué. Une histoire triste, mais bien écrite et pleine de sentiments, qui avait connu un remarquable succès et lui avait rapporté pas mal d'argent.
Jacques avait fini ses études à la maison, par correspondance, sa mère ne l'emmenait à l'école en fauteuil roulant que pour les examens, il avait trouvé un autre petit boulot à domicile, encore avec son ordinateur : une imprimerie lui envoyait des disquettes avec des maquettes à corriger. Ce qui lui prenait de trois à quatre jours par semaine et lui donnait un revenu modeste mais utile. Et surtout ça occupait son temps.
A vingt et un ans il avait eu une très courte histoire avec un garçon contacté par les petites annonces de Gay Pied, mais ce dernier, après quelques rencontres, lui avait dit qu'il ne se sentait pas d'avoir une relation avec "quelqu'un de sympathique, mais avec qui il ne pouvait même pas sortir pour une simple promenade." Jacques en avait souffert, parce qu'il tombait amoureux de ce garçon. Mais il avait compris qu'il valait mieux qu'il renonce au rêve de trouver un partenaire. Sa mère, bien qu'elle n'en ait jamais parlé explicitement avec Jacques, était au courant de cette relation (quand le garçon venait chez eux, sous une excuse quelconque, elle partait pour les laisser seuls). Elle avait essayé de le consoler, bien qu'assez maladroitement. Jacques, après cette déception, n'avait plus mis d'annonces dans la revue pour mendier un peu de sexe, à défaut d'amour.
Il n'était pas triste, pas vraiment, juste résigné. Il avait écrit une nouvelle : "Chaste par destin" où il racontait l'histoire d'un garçon qui se fait moine en croyant en avoir la vocation, puis découvre être attiré par les garçons. Il n'a pas de rapports sexuels, pas par manque de désir, mais parce qu'il se trouve prisonnier de sa situation qu'il accepte avec résignation. Mais dans cette nouvelle, quand Jacques décrivait les désirs et les troubles du jeune moine, ses rêves, en fait il parlait de lui et de sa propre situation. Il avait encore eu un grand succès. Gay Pied lui avait envoyé des lettres de lecteurs avec des commentaires sur sa nouvelle. Les histoires de Marc Jaurès avaient toujours un succès remarquable.
Ainsi Jacques arriva à son vingt-troisième anniversaire.

Le maçon qui lui plaisait, là-bas sur l'échafaudage, essuyait maintenant sa transpiration avec un linge blanc. Il avait enlevé son casque, Jacques avait bien deviné : une cascade de cheveux châtain clair brillait au soleil et faisait devenir plus brillant le printemps. Il semblait si proche, à travers les lentilles, qu'on aurait dit qu'il suffisait de tendre la main pour effleurer sa belle poitrine, large et musclée, à peine couverte d'un léger duvet blond. Ou pour caresser la courbe que montrait sa braguette, juste au bon endroit. Le garçon remit son casque, passa le linge à sa ceinture, se remit au travail et disparut soudain de son champ de vision.
Jacques imagina une histoire d'amour entre deux maçons, née en haut de ces échafaudages suspendus dans le vide. Il laissa le télescope, déplaça son fauteuil roulant jusqu'à sa table, alluma l'ordinateur et ouvrit un nouveau fichier sous le titre provisoire de "maçons-01". Le titre définitif lui viendrait tout seul pendant qu'il écrirait l'histoire, comme toujours. Il décida des grands traits de la trame de l'histoire, inventa les noms, les âges, quelques détails qu'il nota sur une feuille et il se mit à écrire :
"De là en haut, la réalité de la ville à l'entour semblait prendre les caractéristiques d'un plastique, plus belle et plus complexe que les maquettes que les gamins admirent les yeux écarquillés dans les vitrines des magasins de modélisme. Yves enleva son casque et essuya la transpiration de son visage bronzé, de son cou puissant, de ses larges épaules puis, avec une sorte de plaisir sensuel, de sa large poitrine nue. Inconscient du regard plein de désir dont Karim, son collègue algérien, le regardait depuis la cabine de la grue..."
Oui, Jacques imaginait à la place de l'homme grassouillet un bel arabe dans les vingt-huit ans, au corps fin et sensuel et, bien que marié et père de trois enfants, amateur de gens de son propre sexe. Il décrirait comment Karim draguerait Yves, comment peu à peu il l'amènerait à découvrir sa sexualité latente et comment il finirait par arriver à le faire sien. Une histoire d'amour et de passion qui culminerait lorsque la femme de Karim essaierait de tuer Yves et finirait par la fuite des deux amants dans un village en Provence où ils vivraient en étant serviteurs dans la villa d'un riche gay, ancien amant de Karim. En général ses histoires avaient toutes une fin heureuse, parce que pour les fins tristes, Jacques trouvait que la réalité quotidienne lui suffisait. Et puis de toute façon la majorité de ses lecteurs aimait autant ses histoires que leurs conclusions.
Jacques écrivait ses histoires d'un seul jet. Puis il les relisait, les corrigeait, les polissait pour leur donner leur forme définitive dans le style qu'il s'était fixé. Pendant qu'il écrivait ses histoires, il tombait amoureux de ses personnages. Il les sentait vivants, réels, animés d'une vie propre. Il était leurs parents : il les mettait au monde, mais après il ne pouvait que les regarder grandir, indépendants. Une fois nés, il ne pouvait plus les obliger à faire ce qu'il voulait. Il s'en rendait compte et il en était ahuri. Il lui semblait presque qu'il ne pouvait créer que les situations puis voir comment ses personnages les affronterait et les résoudrait. Et parfois, bien que rarement, il y avait aussi des fins tristes qu'il ne pouvait pas éviter. Qui sait comment ça finirait, entre Yves et Karim, se demandait-il en continuant à décrire le garçon français, ses émotions, ses idées et ses réactions.

Il s'interrompit pour le déjeuner. Sa mère lui parla des prix qui augmentaient, de la voisine qui se disputait avec son mari, du fils du boulanger qui allait divorcer et d'autres aménités du même genre. Jacques écoutait, disait deux mots de temps en temps pour donner à sa mère l'impression de participer à la conversation et il se demandait ce qu'il ferait le jour où elle ne serait plus là. Sa mère était encore jeune, elle n'avait que quarante ans, sa santé était bonne et s'il n'arrivait pas d'imprévu elle vivrait encore longtemps. Il espéra, égoïstement, mourir avant elle. Bien sûr, il ne pouvait pas le dire à sa mère. Mais que ferait-il, lui, lorsqu'il resterait seul ? On l'accueillerait sans doute dans quelque sordide institut où les infirmières perdraient leur patience avec lui, où viendrait deux fois par an les dames des bonnes œuvres pour leur donner les rebuts de la société d'opulence sous couvert de généreuse charité, où il devrait supporter les autres malheureux comme lui et se faire supporter par eux. Qui vivra verra. Il ne pouvait rien y faire, telle serait sa fin. Et là, à l'institut, il ne pourrait certainement même pas continuer à écrire ses nouvelles ni à épier les beaux maçons avec sa longue-vue... Oui, il espérait vraiment mourir avant sa mère.
Cette dernière, après la perte de son mari, s'était retrouvée avec un fils vivant mais immobilisé, elle avait trouvé un petit boulot à domicile : elle assemblait ou montait des stylos, des colifichets et d'autres choses du genre. Mais entre ses allocations de veuvage, ses revenus et ceux de Jacques, ils arrivaient à s'en sortir dignement. Et heureusement l'appartement leur appartenait. Ils ne pouvaient vraiment pas se plaindre, malgré tout. Parfois sa mère l'emmenait par l'ascenseur descendre faire une promenade dans le quartier et elle poussait son fauteuil. Certains voisins les saluaient avec un sourire de circonstance, mais jamais personne ne s'arrêtait pour leur parler. Et pourtant il savait que quand sa mère sortait seule elle discutait avec les gens du quartier. C'était lui le problème, son infirmité mettait les gens mal à l'aise.
Il arrivait à aller aux toilettes et à se baigner tout seul, grâce à une série de poignées que sa mère avait fait installer aux bons endroits. Parfois ses cousins faisaient un saut pour le voir, mais on ne pouvait pas dire qu'il se liait beaucoup avec eux. C'était une diversion aux journées plutôt monotones, mais Jacques n'avait pas grand-chose en commun avec ses cousins. Il sentait en eux plus de pitié que de sympathie. Il ne leur en voulait pas pour autant, mais bien sûr il n'en était pas particulièrement heureux. Les gens, avait-il vite compris, se sentent mal à l'aise, presque coupables face à un handicapé, et cela, ils ne le lui pardonnent pas. Ils se sentent le devoir d'aller le voir, mais après ils ont hâte de s'enfuir. Jacques sentait tout cela et l'acceptait, comme il acceptait d'être désormais cloué à jamais sur son fauteuil roulant. Parfois il avait pensé écrire un roman sur les handicapés, mais il savait que les lecteurs auraient mal réagi, comme ses cousins, et éprouvé à la fois sympathie et gêne. Il ne devrait pas y avoir de handicapés : les spartiates l'avaient bien compris, eux ils les précipitaient d'une falaise. Mais Jacques était heureux de ne pas vivre dans la Sparte antique. Malgré tout, il aimait la vie.
Seule lui pesait sa solitude affective et sexuelle. Mais, comme pour ses jambes, il ne pouvait rien y faire. Le fauteuil roulant remplaçait, peu et mal, ses jambes ; la masturbation était devenue le fauteuil roulant de sa vie sexuelle. Elle la remplaçait peu et mal, mais c'était mieux que rien. Pourquoi donc, se demandait-il parfois avec une douce ironie, son sexe n'avait-il pas aussi été paralysé ? Comme tout aurait alors été plus simple. Mais au fond il avait de l'affection pour son membre, le compagnon de sa solitude qui parfois même lui procurait l'illusion d'apaiser le désir. L'illusion, parce que quelques minutes après il se sentait à nouveau seul et plein de désir. Il le connaissait bien, le désir : quand il était trop fort il semblait n'être que physique, mais au contraire c'était quelque chose de plus vital, de plus impliquant, de plus profond. C'était le rêve de pouvoir échanger de l'amour, ce qu'on ne peut pas faire avec sa bite, se dit-il tristement.
Jacques Moiret. Quand il avait passé son bac les journaux locaux avaient parlé de lui, de ce "garçon courageux" qui, bien qu'immobilisé sur un fauteuil roulant, avait su aller de l'avant et poursuivre brillamment ses études, seul. Sa mère l'avait par la suite inscrit à l'université, mais il n'avait pas eu envie de continuer. Il avait passé avec peine les examens de première année puis, peu à peu, il avait laissé tomber. Sa mère n'avait pas insisté.
Jacques se demandait parfois comment sa mère faisait pour sa vie sexuelle. Pourquoi donc essayer d'imaginer la vie sexuelle de sa mère le gênait-il ? Il sentait comme un embarras pudique. Les parents devraient-ils être asexués ? Pourtant, s'il existait, c'était bien grâce à l'activité sexuelle de ses parents. Veuve à seulement trente-cinq ans, elle devait elle aussi avoir du désir. Jacques avait la vague impression qu'elle avait un amant : parfois elle mettait un soin particulier à se préparer avant de sortir. Puis elle revenait plus sereine et joyeuse que d'habitude. Il avait envie de lui dire de l'emmener à la maison, de le lui présenter. Mais elle ne lui avait jamais fait la moindre allusion, alors Jacques trouvait préférable de ne rien dire.
Aurait-elle honte devant lui ? Ou tout simplement il s'imaginait des choses qui n'étaient pas ? Projetait-il son désir d'un compagnon sur sa mère ? Parfois Jacques regrettait d'être enfant unique. Il aurait aimé avoir des frères et sœurs. Grandir ensemble. Plus grands ou plus petit, peu importait. Avoir un frère l'aurait peut-être fait se sentir moins seul. Mais pourquoi la présence de sa mère n'apaisait-elle pas aussi sa solitude ? Pourtant elle s'occupait de lui, lui parlait, l'aimait bien... Peut-être était-ce parce que c'est une femme, et d'une autre génération ? Ou alors justement parce que, si grande que puisse être l'affection entre un parent et un enfant, elle ne laisse pas place à une vraie amitié comme il peut y avoir avec un frère, ou plutôt avec un amant...
Après le déjeuner, pendant que sa mère débarrassait, il retourna dans sa chambre. Il hésita entre continuer la nouvelle ou travailler à ses corrections. Il opta pour le second choix, plus tôt il s'en acquitterait plus il aurait de temps pour son nouveau récit. C'était une critique sur les textes de science-fiction des années 60. Intéressant. Tiens, y avait-il des histoires de science fiction gay ? Peut-être pourrait-il en écrire une. Mais pas maintenant, il était trop pris par son histoire de maçons, dont peu à peu il voyait tous les détails. 
    "Oser parler de la sexualité des personnes handicapées, c'est l'ambition du tout nouveau Centre Ressources Handicaps et Sexualités (CeRHeS)." François Crochon, son chef de mission, sexologue clinicien,  dénonce le poids du silence qui confine à la maltraitance...    
Marcel Nuss, prisonnier d'un fauteuil depuis ses 15 ans, publie un manifeste, "Je veux faire l'amour", pour favoriser la création d'assistants sexuels. (Illustration)
_______________________ asso créée il y a un an__________________
France | 23.08.2012 -           
Gay et handicapé, Vincent Sangnier veut briser les tabous avec son association A2H
Lutte contre le VIH, droit au logement, application de la loi du 11 février 2005, rencontres entre valides et handicapé-e-s… Le militant a du pain sur la planche.
          «Vincent, pourquoi tu parles d'homosexualité?».   

Vincent Sangnier a 30 ans et il habite Chépy, dans la Somme, avec son compagnon Éric. Depuis sa naissance, Vincent vit avec une infirmité motrice . Homo et handicapé, il fait donc face à une double discrimination. Pour lutter contre ces inégalités, il a décidé, avec quelques soutiens, de fonder l'Association Handicaps et Homosexualités (A2H). L'organisation a été enregistrée en sous-préfecture d'Abbeville en juin 2012. Conversation avec un homme engagé, à la croisée de chemins.

Pourquoi avoir créé cette association? Notre association s'appelle Handicaps et Homosexualités. Les 2 mots sont au pluriel parce que les handicaps comme les homosexualités sont pluriels. Les personnes handicapées homosexuelles ne sont ni reconnues ni valorisées dans la communauté gay, où règne un culte du corps «parfait».

Comment se manifeste ce culte du corps vis-à-vis des handicapé-e-s? Le corps des personnes handicapées fait peur aux personnes valides, homos ou hétéros. Il y a un tabou, et donc, très peu de rencontres entre valides et handicapé-e-s. Nous sommes regardé-e-s comme des bêtes curieuses. Un-e handicapé-e peut avoir un corps atrophié par le handicap, ou avoir des gestes incontrôlés, bouger énormément… Cela fait peur. Nous ne voulons pas être toléré-e-s, mais totalement inséré-e-s à la société.

Avez-vous constaté un rejet des questions homosexuelles dans les associations d'handicapé-e-s? Au Conseil d'administration (CA) d'une association nationale qui s'occupe du handicap et que je ne préfère pas nommer, j'ai voulu porter ces questions.

J'ai notamment fait mon coming-out au CA, mais le sujet a été zappé, on m'a dit: «Vincent, pourquoi tu parles d'homosexualité?».

Quelles actions comptez-vous mener avec l'association? En priorité, nous allons mener des actions de prévention du VIH/sida, en partenariat avec l'antenne d'Amiens de l'association Aides. Les handicapé-e-s sont très touché-e-s par le VIH car [bon nombre d'entre elles/eux] ne peuvent pas mettre un préservatif. L'emballage n'est pas adapté… À plus long terme, j'ai pour projet de créer une Maison de la santé, avec un côté santé sexuelle. Je l'imagine comme un lieu de rencontres, dans le respect de chacun, pour éviter les lieux de drague très dangereux comme les parkings, qui sont ciblés par les homophobes. Ce ne sera pas un lieu de passe, mais un endroit de rencontres entre valides et handicapés et ensuite ils pourront aller ailleurs pour avoir des relations sexuelles s'ils en ont envie.

Les personnes handicapées souffrent-elles d'un manque d'intimité dans les institutions où elles vivent? Dans les foyers de vie, on ne parle pas de la sexualité, de l'homosexualité, du VIH… Je veux aller dans ces lieux pour témoigner de mon vécu [de militant homosexuel et handicapé, auprès du public et du personnel, ndlr]. Je vais aller à la rencontre des directeurs et directrices d'établissement.

Vous même, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre vie affective? Je vis en couple avec Éric. Il a un petit handicap auditif, mais il est valide.

Mon compagnon est quelqu'un qui a compris qu'un handicapé est capable de désir, d'amour et de sentiments.

Pour revenir à l'association, à qui s'adresse-t-elle? Tout le monde est le bienvenu: les lesbiennes, les gays, les hommes et les femmes bisexuel-le-s, transgenres… Et je tiens à préciser que l'association ne travaille pas uniquement pour les personnes handicapées homosexuelles. Nous nous battons pour l'application de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées. Actuellement, je soutiens une jeune femme handicapée de 20 ans, hétérosexuelle, pour qu'elle et sa famille vivent dans un logement adapté. Elle vit avec ses parents dans un logement social qui n'est pas adapté: le père doit la porter dans sa chambre à l'étage, mais il vieillit et ne peut plus le faire. Par conséquent, cette jeune femme dort dans un lit de camp dans le salon… Pendant ce temps, un logement adapté du parc du bailleur social a été attribué à des personnes valides! Nous nous battons sur ce dossier.

Comptez-vous interpeller les élu-e-s? Je demande au plus haut. Droite, gauche, centre…

Je suis prêt à discuter avec tout le monde! Je n'ai pas peur. Si Monsieur Hollande veut me recevoir, je suis disponible.

Je souhaite utiliser mon expérience acquise dans d'autres associations. Mon but est que les personnes handicapées soient heureuses.

Quand auront lieu les prochaines permanences de l'association? Le programme est à confirmer mais elles devraient avoir lieu autour du 29 septembre au Bowling des 2 vallées, à Abbeville. Les propriétaires sont des gens très ouverts. Les personnes intéressées par les activités de l'association peuvent nous contacter par e-mail à l'adresse suivante: assoa2h@outlook.com.

Photos Blog Skyrock de Vincent Sangnier

 et si...
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Voilà, suivant les jours, vous êtes 5 à 600 et + à visiter ce blog. J'en suis ravi et honoré.
Merci. Si vous vous sentez concerné par ce thème du handicap gay, j'ai voulu communiquer des éléments d'info...à vous de voir.
Merci encore.
Par claudio - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
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