Partager l'article ! E comme Européens, B comme bornés ? ou comme Bucarest ! En Janvier 2018, les homophobes ont commencé à interrompre des fims gays en salle.: & ...
les gays, citoyens, partout chez eux en Europe ....sauf....
Extrait de Soldati. Poveste din Ferentari, un film d'Ivana Mladenovic.
Youtube
-"Pour eux, la question LGBT n'intéresse que "des marxistes dégénérés." À Bucarest, une trentaine de manifestants se revendiquant d'une association religieuse orthodoxe a momentanément perturbé, ce jeudi, la projection du film Soldati. Poveste din Ferentari (Soldats. Une histoire de Ferentari), une co-production roumano-serbo-belge réalisée par la Serbe Ivana Mladenovic en 2017 diffusée dans un musée.
Un film qu'ils jugent "pro-gay" parce qu'il raconte l'histoire d'amour entre un anthropologue et un ancien détenu rom, dans une banlieue pauvre de
la ville, Ferentari.
Un groupe de jeunes spectateurs cagoulés a notamment diffusé de la musique au début de la séance programmée au Musée du paysan roumain.
L'interruption de séance a duré approximativement 30 minutes, selon le site Glasul.info. Ils ont ensuite été évacués, et la projection a pu reprendre.
Là-bas 'homosexualité a été dépénalisée au début des années 2000
A l'extérieur, une trentaine de personnes manifestait pour "défendre les valeurs millénaires de la nation roumaine." "Je proteste contre cette forme
de propagande pro-gay dans un édifice symbole de la spiritualité du paysan roumain, qui n'a rien à voir avec cette idéologie", a déclaré à l'AFP une manifestante, Anda Barbulescu.
[En Roumanie, l'homosexualité a été dépénalisée au début des années 2000...certains doivent, bien sûr, le regretter et souhaiteraient voir tous les gays en prison. Oh, mais j'y pense, quelle belle partouze on ferait !] [NDLR cavaillongay].
Le dimanche soir, des manifestants avaient interrompu la projection dans cette même salle du film "120 battements par minute" du réalisateur français Robin Campillo, fresque sur les années Sida en France vues à travers le combat de l'association Act Up et Grand prix du jury au 70e festival de Cannes.
RENCONTRE >> 120 battements par minute: "On allait mourir parce qu'on faisait l'amour"
La direction du musée a défendu dans un communiqué sa décision de diffuser des films "sans censurer leur contenu" et rappelé que "la liberté d'expression est l'un des principaux acquis de la démocratie roumaine" après le renversement du régime communiste fin 1989.
Riez si vous voulez, mais il y a une attirance des hétérosexuels pour le « monde » homosexuel «Mais quand le diable
qu'est un bon diable me tire par les pieds
Ca me gratouille, ça me chatouille, ça me donn' des idées»(Anny Cordy)
Guy Hocquenghem:
-« Ce qui pose problème n'est pas le désir homosexuel, c'est la peur de l'homosexuel. »
Hystérie, instinct de persécution, paranoïa : le tableau clinique est accablant - l'homosexuel suscite des troubles inquiétants dans la population hétérosexuelle. Hocquenghem n'a pas son pareil pour vous retourner comme un gant tout un courant de pensée :
« La répression anti-homosexuelle est elle-même une expression détournée du désir homosexuel. L'attitude de ce qu'il est convenu d'appeler la "société" est de ce point de vue paranoïaque : elle souffre d'un délire d'interprétation qui la conduit à saisir partout des indices d'une conspiration homosexuelle contre son bon fonctionnement ».
Le mur de la honte
Et Hocquenghem d'admirer en passant « l'exceptionnelle richesse du vocabulaire pour désigner l'homosexuel masculin : tante, tantouze, pédé, etc. tout se passe comme si le langage s'exténuait à délimiter et à nommer l'innommable ».
La première opération de répression spontanée à l'égard de l'homosexuel est un déchaînement d'injures inépuisable...
L'injure libère un flot puissant de jouissances interdites ; par l'insulte («enculé», «tapette»)[NDLR il en a plein la bouche], l'hétérosexuel fait l'amour aux mots à défaut de pouvoir faire l'amour au corps homosexuel lui-même.
Nommer les choses c'est se les approprier, les faire siennes : le «nom» de l'homosexuel, décliné depuis des lustres sur tous les tons, garantit une possession directe : la «prolifération» permet à l'hétérosexuel de posséder ce nom-là à volonté. La distance instituée de manière fictive par les processus sociaux est supprimée par cette nomination hystérique et tellement insistante qu'elle s'apparente à un geste d'exorcisme, à un rituel implacable qui ne cesse cependant de renvoyer au désir contenu de leurs auteurs.
On souhaite ainsi reléguer l'homosexuel aux confins de l'espace social de manière à ce que seul son nom demeure, démultiplié en mille joyaux sonores («pédoque ! pédale !») - on peut de cette manière donner congé au corps de l'homosexuel. Mais cet assouvissement a lieu grâce à des mots d'une violence à peine déguisée.
L'attirance hétérosexuelle pour le « monde » homosexuel s'est transformée, grâce aux mystères d'une subtile alchimie, en répulsion agressive.
■ Le désir homosexuel de Guy Hocquenghem, Editions Fayard, 2000 (réédition de 1972),
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