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Je ne voulais pas continuer à vivre le calvaire que je vivais. Je draguais toutes les filles (à tel point qu'elles me trouvaient lourd, limite obsédé) et j'ai joué les homophobes. J'ai réussi à terminer ma scolarité en leurrant tout le monde
Déjà en primaire, j'étais attiré par les garçons. Évidemment, à l'époque, homosexuel, hétérosexuel, ça ne voulait rien dire pour moi ; et je ne me posais pas non plus la question de savoir si c'était normal ou pas, c'était juste naturel. Visiblement, mon attitude ou mon comportement laissait déjà transparaitre, à mon insu, mon orientation sexuelle. Ainsi, mes parents ont un jour été convoqués par mon instit (j'avais 9 ans) qui leur à fait part de mon “problème”. C'est donc à 9 ans que j'ai été envoyé chez un psy pour enfants… Psy qui, si mes souvenirs sont bons, a avoué son impuissance et a conseillé à mes parents de m'amener devant un psychiatre. Par honte ? Par fierté ? Par peur ? Ils ne l'ont pas fait.
L'instit s'est-il laissé allé à parler de moi devant ses élèves, genre "il faut l'aimer" "il faut le protéger même s'il est différent"...? une erreur c'est sûr ! Etait-ce vraiment si flagrant ? Dès 9 ans, je me suis fait traiter au quotidien de tapette ou de PD par les autres enfants et par mes parents. Et je ne comprenais même pas ce qu'on me reprochait, de quoi il s'agissait. [est-ce qu'ils ne sont pas un peu la cause que, plus grand, j'ai inconsciemment "collé à l'étiquette" qu'ils me flanquaient : PD ? ]
Je suis devenu un gamin super difficile, colérique, à fleur de peau, violent physiquement et surtout verbalement… et profondément malheureux. Je n'avais pas d'amis et mes parents ne me supportaient pas.
A 14 ans, on a conseillé à mes parents de me changer d'école. On m'a envoyé dans une autre ville suffisamment éloignée pour que les fantômes de mon passé ne me suivent pas. Mon comportement a changé du jour au lendemain. Je ne voulais pas continuer à vivre le calvaire que je vivais. Je draguais toutes les filles (à tel point qu'elles me trouvaient lourd, limite obsédé) et j'ai joué les homophobes. J'ai réussi à terminer ma scolarité en leurrant tout le monde. Mes relations avec mes parents ne se sont pas vraiment apaisées, j'étais en conflit permanent avec eux, sur tous les sujets. Je leur en voulais énormément et j'étais plein de rancœur.
Durant toute cette période de mon adolescence, j'avais conscience que j'étais homosexuel. Je ne me suis jamais masturbé en pensant à une fille. Je collectionnais les photos de garçons dans les magasines, je regardais des sites gays en cachette, j'étais inscrit sur des forums gays. A plusieurs reprises, j'ai failli être démasqué. Une collègue de classe avait piraté ma boite mail (pas avec de mauvaises intentions) et avait découvert un mail suspect. Apparemment, on avait également découvert que j'étais inscrit sur un forum. En jouant les homophobes et les séducteurs, j'ai réussi à faire diversion.
Ensuite, je suis allé à l'université. J'étais tellement bien conditionné à jouer les hétéros que je n'ai pas saisi l'occasion de démarrer sur de nouvelles bases. J'étais assez populaire et très impliqué dans la vie estudiantine. Je n'ai pas souffert de ne pas vivre ma sexualité. J'avais beaucoup d'amis, je sortais énormément, je picolais pas mal, je m'amusais énormément. Certains bruits circulaient me concernant mais à vrai dire, mes proches s'en foutaient et n'y croyaient pas.
Les études terminées, je ne suis pas retourné dans ma région. Je suis resté en ville ; ce qui n'a pas été le cas de mes amis. Je me suis donc retrouvé tout seul du jour au lendemain. Là, mon homosexualité a refait surface et a occupé toutes mes pensées.
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Drague nocturne : Les mecs a qui je m'offrais ne cherchaient pas à savoir qui j'étais, ils ne posaient aucune question (si ce n'est s'assurer que j'étais bien passif).
Oh lui !
il veut me baiser ni vu ni connu pas de raison de lui refuser
On peut nous prendre en photo,
mais surtout qu'on puisse pas nous reconnaître. On s'encule bien !
Et lui:
je lui demande pas sa carte d'identité pour le sucer
Lui je l'ai sucé sur cette terrasse publique
puis il a voulu me prendre ; j'instant (public) fut délicieux.
C'est ça la drague : on attend du hasard qu'il nous gâte :
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Je n'arrivais plus à penser à autre chose qu'aux hommes. Je ne suis pas parvenu à vivre ouvertement mon homosexualité. J'étais terrifié à l'idée que l'on me surprenne (peur irrationnelle car personne ne pouvait vraiment me surprendre). J'ai donc commencé à fréquenter un lieu de drague, la nuit. C'est dans un parc que j'ai eu mon premier rapport sexuel. Même si ça semble assez glauque, je ne m'étais jamais senti aussi bien de ma vie. Tous les soirs j'y étais. Les mecs a qui je m'offrais ne cherchaient pas à savoir qui j'étais, ils ne posaient aucune question (si ce n'est s'assurer que j'étais bien passif). Ensuite, je me suis mis à créer des profils sur Gaypax, Planetromeo… et à rencontrer des mecs chez eux ou chez moi, en toute discrétion. J'ai commencé à vivre mon homosexualité uniquement à travers les plans cul.
Aujourd'hui, la situation s'est à peine améliorée. Je ne me cache pas ; enfin, pas sur les sites. J'affiche ouvertement ma photo. J'ai couché avec des centaines de mecs (sans exagérer). Pourtant, je n'ai encore jamais eu de petit copain .
Je n'ai toujours pas fait de coming-out. Je ne prétends plus être hétérosexuel. Je ne parle pas de ma vie privée. Je ne nie pas. Je ne confirme pas. Évidemment, c'est un secret de polichinelle. Je ne suis jamais sorti avec aucune fille. On ne peut pas mettre ça sur le compte d'un physique ingrat.
Le plus surprenant, c'est la réaction de mes parents. Ils ont totalement oublié ce que j'ai vécu plus jeune. Les relations se sont apaisées. Ils sont ouvertement fiers de moi. J'ai fait de brillantes études. Ils n'hésitent pas à se vanter devant ceux qui m'ont dénigré enfant. Nous n'abordons jamais ma vie privée/affective. Une fois à l'année (généralement le 31 décembre/1er janvier), j'ai droit à cette question qui me laisse sans voix, qui me surprend toujours, qui me met mal à l'aise : quand est-ce que tu nous ramènes une petite copine ? :-O J'ai tellement peur de revivre ce que j'ai vécu enfant que je suis totalement incapable de leur répondre : JAMAIS, JE SUIS PD. Pourtant, ils ont l'air d'en être conscients. Régulièrement, ils regrettent ouvertement qu'ils n'auront pas de descendance et que l'héritage qu'ils me laisseront sera perdu après moi.
C'est un frein. Je suis convaincu que c'est l'une des raisons qui explique pourquoi je n'ai jamais vécu une vraie relation. Si ça devient sérieux, il faudra présenter mon amoureux. Je ne me sens pas capable de vivre cette expérience. Et je refuse de faire endurer ça à un homme. Alors, je ne rencontre que des bi ou des hétéros curieux (homos refoulés). Ainsi, j'évite tout engagement.
C'est un manque. Je me sens seul alors que je suis entouré. Je ne suis pas dépressif pour autant, les plans cul font office de pansement (cercle
vicieux, je le sais).
D'une certaine manière, j'en veux à mon entourage de ne pas me faciliter la tâche. J'ai 31 ans, rien n'est perdu. Pourtant, j'ai l'impression de
trainer derrière moi des charrettes trop lourdes que pour me permettre d'avancer…
Regardez-le bien celui-là : il se fait baiser comme une reine et par de très grosses queues
moi je me régale de mater
et ça attire "les mouches -lol-
J'ai couché avec des centaines de mecs (sans exagérer). Pourtant, je n'ai encore jamais eu de petit copain
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