Lundi 30 novembre
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comme chacun de nous, les gays du monde entier sont la cible des terroristes dans leurs attaques ils ont
privilégié ce que leur islamisme à eux déteste : la représentation en peinture et dessin, la musique, les monuments...ils vont peut être tomber sur un club ou sauna gay...vous en
doutez ? ils en ont tant supplicié des gays. Avec les derniers attentats on peut y penser. Soyons vigilants.
Un ami et visiteur camerounais dont nous conservons l'anonymat a dû nous quitter de peur de poursuites dans son pays
Cameroun, le calvaire des homosexuels 24/01/2014
Les lois homophobes se multiplient sur le continent africain. Au Nigeria et en Ouganda, l'homosexualité est sévèrement réprimée. Mais c’est au
Cameroun qu’il y a le plus d’homosexuels derrière les barreaux. Nos reporters Marc Perelman et Johan Bodin ont rencontré des militants réfugiés à Paris avant d'aller enquêter à Yaoundé.
En ce matin de décembre à Paris, la pluie est glacée et traversière. Devant le parvis des droits de l’Homme, place du Trocadéro, Arsène grelotte.
Il entame son deuxième hiver dans l’Hexagone. Son Cameroun natal lui manque, sa douceur et ses amis. Du bout du doigt, il parcourt le récépissé de la préfecture et reprend à voix basse les mots
imprimés. Il insiste sur "asile politique" : l’objet de sa demande officielle, restée depuis plus d’un an sans réponse. "Je suis homosexuel et militant", confesse-t-il. "J’ai décidé de quitter
le Cameroun parce que cela devenait invivable", poursuit ce trentenaire. "Aujourd’hui, je suis en France pour ma sécurité, parce que si je retourne au Cameroun, soit je vais en prison, soit je
vais être tué", lâche-t-il avec amertume.
Car, dans son pays, être homosexuel est un délit passible de cinq ans de prison. Le 10 janvier, Jean-Claude Roger Mbede est décédé dans son
village des suites d’une longue maladie. C’était un homosexuel bien connu. Il était en liberté provisoire après avoir passé plus d’un an sous les verrous. L’une de ses avocates, Saskia
Ditisheim, affirme que sa famille "l’a privé de soins à cause de son orientation sexuelle et l’a laissé mourir pour laver l’opprobre jeté sur le clan". Cette disparition ébranle un peu plus la
communauté gay, déjà traumatisée par l’assassinat, il y a six mois, d’Éric Lembembe, un militant des droits des homosexuels décédé à son domicile dans des circonstances troubles.
Homophobie d’État ?
D’après Human Rights Watch, le Cameroun est le pays qui emprisonne le plus de gays en Afrique. "C’est même une homophobie d’État", accuse Alice
Nkom, l’une des rares avocates à défendre les homosexuels.
"Procès d’intention !", rétorque le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary ; lequel assure que "les homosexuels sont
protégés et le gouvernement refuse qu’ils soient violentés".
Pourtant, les témoignages que nous avons recueillis sur le terrain racontent une toute autre histoire. À la prison centrale de Yaoundé, des
détenus homosexuels affirment être régulièrement la cible d’abus. "J’ai été violé trois fois", raconte "Ferdinand", détenu depuis 13 mois. "Je n’arrive plus à dormir. Même debout". Ceux qui en
sont sortis offrent des récits similaires. Tous ont peur d’y retourner, sur simple dénonciation d’un voisin.
Cédric, lui aussi, a connu la prison, les vexations quotidiennes et le rejet familial. Il pense aujourd’hui à l’exil. "Est-ce que j’ai encore un
avenir dans ce pays ?", s’interroge-t-il. "C’est vrai que j’aimerais vivre dans un endroit où je ne suis pas obligé de me cacher. Mais si tout le monde part à l’étranger, qui fera évoluer les
mentalités ici ?"
Ajoutée le 17 janv. 2014
Aimer quelqu'un du même sexe... Un crime dans 38 pays africains sur 54 que compte le continent. Un crime passible de peines de prison, d'amendes... Et parfois même passible de la peine de
mort. C'est le cas dans le nord du Nigeria, en Mauritanie, au Soudan, en Somalie... Pourquoi l'homosexualité est-elle si vivement condamnée ? Comment faire reconnaître les droits des
homosexuels ? La communauté internationale a-t-elle un rôle à jouer ?
Nos invités : Issa TCHIROMA BAKARY, Ministre de la communication camerounais, Robert BADINTER, Ancien garde des sceaux, Saskia DITISHEIM, Présidente d'Avocats sans frontière Suisse, Marc
PERELMAN, Grand Reporter
Emission préparée par Anthony Saint-Léger, Diaraye Bah et Cécile Khindria.
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