Une recrudescence des actes homophobes
Sur la banderole de tête est affichée la revendication centrale, "Stop aux agressions et aux phobies contre les communautés homosexuelles et transgenre". "Il reste difficile encore aujourd'hui de se tenir la main et de s'embrasser dans la rue", assure Sami, l'un des manifestants.
Malgré tout, on est en 2017, on continue de recevoir des insultes et des regards déplacés. On a le droit de marcher, de s'embrasser, d'être libres.
Jean-Lou, participant à La Marche des fiertés à Toulouseà franceinfo
Pour Christine Tatareau, déléguée Midi-Pyrénées pour SOS Homophobie, il y a encore de nombreux droits à défendre. "Certains partis essayent de remettre en cause nos droits, notamment revenir sur le mariage pour tous, déplore la militante. L'adoption pour les couples de lesbiennes ne va pas non plus de soi, elles sont souvent obligées de prendre un avocat. Ensuite, la PMA promise par François Hollande, on ne l'a pas eue. On constate, et on le voit dans le rapport de SOS Homophobie de cette année, une recrudescence des actes homophobes, notamment transphobes.
Je pense qu'il y a encore beaucoup de travail à faire et on a besoin, plus que jamais, de Marches des fiertés encore, encore et encore.
Christine Tatareau, SOS Homophobie à franceinfo
C'est la première Marche des fiertés pour Thomas. Il est venu, "pour être présent, pour la diversité et contre les actes violents et les camps de concentration en Tchétchénie." Selma, elle, est non-voyante et déplore que la société n'aime toujours pas les différences : "L'homosexualité n'est pas très voyante finalement. On regarde toujours d'un air choqué les fauteuils roulants dans la rue et pour les couples gays c'est pareil. Je trouve cela dommage."
La marche des fiertés, le 10 juin 2017, à Toulouse. (STEPHANE IGLESIS / RADIO FRANCE)
"C'est une marche très importante, insiste Fabrice, un autre manifestant, qui vient chaque année. Ici, tout le monde se retrouve, quelque soit son identité. Dans les associations on a parfois tendance à être replier sur soi-même. C'est l'occasion de tous se retrouver et d'échanger ensemble pour un combat qui, au final, est commun. Les discrimminations sont multiples, même pour les gays elles continuent à exister.
Ce qu'on recherche dans les mouvements LGBT c'est avant tout d'essayer de construire un monde différent, plus inventif, plus créatif et qui donne une place à chacun et à chacune.
Fabrice, participant à La Marche des fiertés à Toulouse
Un important service d'ordre encadrait le cortège avec instruction de le garder compact pour des raisons de sécurité.
Derniers Commentaires