PPD et Sylvestre risquent d’être bientôt rangés sur des cintres dans les placards. Au lendemain de la mort de leur créateur, Alain de Greef, des rumeurs sur la possible fin des Guignols de l’info se sont propagées sur la toile après la publication d’un article sur le site Pure-Media. Une information confirmée aux Inrocks par une source interne. “C’est très sérieux, Vincent Bolloré a l’intention de supprimer les Guignols à partir de septembre“, nous indique-t-on
Après bientôt 27 ans de caricatures, l’humour grisant des marionnettes pourrait en effet s’éteindre, à cause d’un spectateur mécontent : leur grand patron, Vincent Bolloré. Depuis 2012, l’industriel a augmenté ses parts, puis pris la direction de la société Vivendi, à laquelle appartient Canal+. Avec les baisses d’audience du Grand Journal, le nouveau big boss a décidé de prendre les choses en main. La suppression des Guignols de l’info risque d’être l’une des premières grandes décisions de Vincent Bolloré. L’information a en tout cas été transmise à l’équipe de l’émission, composée de 300 personnes.
“Un petit travers”
Or, les enfants d’Alain de Greef ont beaucoup de succès auprès du grand public. Diffusés en clair, les Guignols de l’info gardent une courbe d’audience solide. Les faire disparaître des écrans “serait un risque évident pris par le patron de Vivendi”, écrit Le Figaro. Moins radicale, la possibilité d’une émission uniquement diffusée le week-end ne serait pas exclue. Des précisions devraient être apportées d’ici la fin de la semaine.
Puisqu’il ne s’agit pas de raisons économiques a priori, peut-être le milliardaire ne partage-t-il pas le même sens de l’humour que les auteurs des Guignols ? Interrogé sur “l’esprit canal” par Léa Salamé sur France Inter, Vincent Bolloré avait déploré l’abus “de dérision” de la chaîne, jugeant comme “un petit travers” cette tendance à se “moquer des autres”. Le message était clairement adressé à PPD et ses compères, maîtres en l’art du celebrity bashing.
Bolloré “écrira lui-même désormais tous les sketchs” -lol-
Sur twitter, les réactions se multiplient. Beaucoup sont violentes à l’égard de l’actionnaire de la chaîne, d’autres se contentent de soutenir leur émission favorite, ou simplement la liberté d’expression.
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