Samedi 20 juillet
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12:26
PERSO (5)
Oui !!! Oui
!!! Encore
!!! Encore !!!
Riez, mais cette nuit de noces
"fake"
de la Marquise de Sévigné , sans doute, m'a fait basculer dans la passivité homosexuelle, progressivement.
A treize - quatorze ans est-on capable de discerner ce qui se passe en son mental ? Le terrain était préparé et il n'y avait plus qu'à l'ensemencer
!
Ce jour-là ce fut fait. L'aurais-je su et je n'aurais sans doute plus lutté contre ce qui m'avait subjugué dans ce récit falsifié de la nuit de
noces de la noble dame
Ainsi aurais-je été tout de suite un gay passif cho et heureux de l'être.
Je n'ai pas à ce moment-là analysé si c'était faux ou si c'état vrai Sous le préau du collège, à la récré, un "grand" qui
s'enfuit aussitôt emportant le papier, me fait lire une copie manuscrite de la soi-disant nuit de noces et défloration de la célèbre dame de lettres. Depuis je cherche partout ce faux écrit "à la
manière de.." Quand une balle a fait mouche, elle fait mal et il est vain d'y revenir. On ne guérit jamais. Des années plus tard j'ai compris l'importance de ce moment et surtout de ma
réaction.
Quand, en 1644, à 18 ans, elle épouse le marquis Henri de Sévigné (1623-1651), son nouvel époux doit rejoindre les armées deux jours après
les noces.
Le Marquis est pressé de consommer le mariage.
Il n'y a pas eu de film sur le mariage de Mme de Sévigné et sa défloration célèbre chez les potaches qui me fut fatale**. Une belle restitution de
scènes la même époque (photos ci-dessus & ci-dessous), dans le film de Bertrand Tavernier "La Princesse de Montpensier" ***,
Ses femmes la préparent dans l'émotion qu'on imagine de part et d'autre . Le lit
nuptial, la robe de nuit...une vraie victime qu'on apprête.
Quand il la prend, c'est moi qu'on prend.
Elle veut que l'acte aille jusqu'au bout et elle est vierge. Sa douleur est vive et comme acceptée, Je veux que Henri de Sévigné (ou un autre) me fasse mal comme ça.
Il lui demande s'il lui a fait mal. Mes yeux se brouillent sous l'émotion et le désir. J'ai une érection. Mon anus se crispe. Elle décrit sa jouissance...je l'éprouve. Et, à cet
âge, je continue à croire que le seul fait d'être pénétré(e) plonge l'un et l'autre partenaire dans une extase céleste. Combien je me trompe. J'ai tout à apprendre. Quoique cette
façon de continuer à voir les choses sous cet aspect imaginaire n'a pas qu'un côté négatif.
Mon identité sexuelle a souffert de -si je peux dire- cette agression, ce trauma.
Vous verrez c'est con : pour "l'amour toujours"vous repasserez, Cette époque n'a rien à envier à la nôtre car la marquise devient veuve sept ans plus tard à vingt-cinq
ans en 1651, quand son époux est tué lors d’un duel contre François Amanieu, seigneur d'Ambleville, chevalier d'Albret, pour les beaux yeux de Mme de
Gondran, sa maîtresse.
>Notes :
** fatum ! Fatale ? qui décida de mon sort sur cette terre ! Inch Allah ! Alea jacta est ...
***Le film est très beau, les costumes splendides, les décors somptueux. Des scènes resteront : celle de
l'annonce du mariage par le père à sa fille, celle de la défloration en public, les scènes de batailles.
Plus ou moins violemment toutes nos mères y sont passées...et alors ?
<Portrait de la Princesse de Montpensier
Et, incidemment, il y en a qui comme moi auraient aimé connaître ces "affres" avec Henri de Sévigné ou le mari de la Montpensier ?
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