Ambassade du Filékistan au Cameroun.
Ce matin là, matin, alors que je rentrais en Jeep, j'aperçois un jeune homme blanc courir à perdre haleine. C'était dans un terrain vague situé entre l'université et le quartier des ambassades. Je quitte la route pour aller à sa rencontre. L'ayant rejoint, j'ouvre la portière droite. Tout en continuant à rouler, je lui crie de monter. Complètement essoufflé ce dernier plonge dans la voiture en marche. Il était temps, un groupe de guérilleros Béfouls débouche de l'université. Le temps de regarder aux alentours s'il n'y a pas d'éventuels témoins, ils se mettent à nous canarder. Ma vieille Land Rover fonce à toute allure dans le terrain vague pour retrouver le chemin de terre, l'ambassade n'est qu'à quelques centaines de mètres. Je klaxonne pour qu'on m'ouvre le portail. Les Béfouls je le sais n'attaqueront pas l'ambassade. Le monde entier en serait averti.
L'ambassade est une maison entourée d'un grand jardin, ceinturée par un haut mur qui offre une protection réelle en cas de trouble. Je ne sais pas qui est ce jeune homme, mais il devra bénéficier de la protection de la l'ambassadeur. Visiblement les émeutiers souhaitent l'avoir entre leurs mains. Je l'interroge, c'est un photographe comme l'atteste son appareil qu'il tient précieusement dans ses mains.
— Je suis Grand Reporter, me dit-il, je travaille pour l'agence Delta à Paris.
— Quel âge avez-vous?
— Vingt trois ans.
— Je vois que la valeur n'attend pas le nombre des années. Vous avez raison de commencer jeune, on se sait jamais à quel âge on est forcé d'arrêter un métier comme le vôtre. Qu'avez-vous fait pour déclencher la fureur des béfouls?
— Devinez, je leur ai piqué une de leur foutues bouteilles, ils n'ont pas apprécié. Merci pour votre ironie concernant mon âge.
Son sourire est sarcastique. Je ne suis pas dupe. Je ne dis rien et attends qu'il veuille bien me dire la vérité.
— J'ai photographié des scènes dont les foulbés n'ont pas à se vanter, le ils violent les femmes et empalent les hommes.
L 'affaire est beaucoup plus grave que je ne le pensais. Si photographier des morts peut faire partie d'un jeu macabre accepté par les africains, les scènes de tueries ou de cannibalisme sont tabou car trop dangereuses pour n'importe quelle communauté.
Je téléphone à quelques uns de mes amis pour les avertir de cette nouvelle situation explosive. IL faut faire savoir aux foulbés que toute la communauté étrangère sait ce qu'ils ont fait, mais que rien ne sera divulgué sur le plan international. C'est pour ce photographe et pour moi notre seule chance de salut : sinon nous n'atteindrions pas l'aéroport. Un coup de téléphone à la Présidence m'assure que la situation est sous contrôle.
Me retournant devant mon hôte, je lui dis sur un ton un peu amer.
— Le Président est furieux, il estime ne pas avoir besoin de ce problème. Il ne veut pas entendre parler de vous pour l'instant. Vous êtes sous la protection du Filékistan. Cette information sur les viols et les massacres peut étendre les tueries jusqu'au fin fond de la brousse au lieu de les cantonner ici. Cette affaire est bien plus grave que le manque de nourriture qui peut se résoudre en une ou deux semaines.
— Ecoutez, je n'ai tué personne que je sache, je suis simplement témoin, ce n'est pas un crime?
— Ce qui est un crime est d'être la cause d'une guerre civile. Vous. Vous êtes arrivés au Cameroun depuis combien de temps, il ne me semble pas vous avoir vu ici auparavant?
— Depuis hier matin.
— Vous êtes particulièrement doué pour dénicher l'information.
La fureur me gagne, ce jeune con arrive droit de son pays pour foutre le bordel dans un pays qui n'a pas besoin de lui pour ça.
— Ecoutez, il est tard, onze heures du matin, il commence à faire chaud,allez-vous coucher dans ma chambre, moi j'attends les soldats, de toute façon les foulbés ne feront plus rien avant ce soir, il fait déjà trop chaud.
Assommé de fatigue par son voyage, le changement de climat et par ses émotions de la nuit, le jeune homme préfère obéir. Je ne souhaite pas créer entre nous une tension qui serait mal ressentie entre les murs de l'ambassade.
J'attends de mon côté allongé sur le transatlantique du salon que les militaires veuillent bien venir jusque chez moi. Je tombe de sommeil et maudis ma générosité d'avoir laissé mon lit au jeune reporter. Outre la moustiquaire qui le protège des attaques incessantes des mouches, il a un énorme ventilateur qui accroché au plafond brasse lentement l'air surchauffé.
Au milieu de l'après-midi, ne tenant plus d'attendre, je décide d'aller voir dans ma chambre comment se porte mon pensionnaire. Je suis en eau et me lever me demande un courage que je remets à trois reprises l'instant d'après.
Je le retrouve avec surprise nu, les fesses à l'air. Une légère transpiration coule de ses tempes, ses cheveux sont mouillés, mais le reste de son corps reste sec. L'air lourd que le ventilateur fait lentement glisser sur son corps balaie à grand peine sa sueur. Sa position sur mon lit est sensuelle. Afin de mieux faire profiter sa peau du contact de l'air, ce dernier a largement écarté ses cuisses. En me penchant au dessus de lui, je peux aussi bien voir une partie de ses testicules que le trou de son cul. Il y a longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de voir le trou d'un homme, je le regarde attentivement. Niché au fond de la crevasse, il n'est pas facile à voir. Le seul fait de l'apercevoir entouré de quelques poils me fait immédiatement bander. J'examine les plis de son anus et m'étonne qu'ils aient la même couleur que le reste de sa chair. Je les aurais pensé roses ou plus foncés. Mon regard passe de ses fesses relativement plates au trou de son cul. A chaque fois que mes yeux accrochent ce dernier, mes pulsions sexuelles augmentent.
Ce jeune homme a la peau mate, bronzée partout sauf sur les fesses. Ses cheveux son collés sur son visage. Sa respiration est lourde et régulière. Il dort terrassé de fatigue. Je souris en pensant que je ne connais même pas son prénom. C'est mon premier apaisement depuis notre arrivée...
Je ne tiens plus debout, je décide de m'endormir sur mon lit puisque celui-ci est double. C'est presque le cas de le dire, à la guerre comme à la guerre. Si son corps occupe la partie droite de son lit, il n'en va pas de même pour ses jambes largement écartées. Je lui prends le pied gauche et tout doucement le ramène sur le côté. Ce mouvement ne le réveille pas, mais le fait se retourner...à suivre
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