le même bond (physiologique) en avant que les nouvelles technologies
Histoire de la masturbation
D’où vient donc ce tabou dont on n’ose à peine parler, même dans la plus grande intimité ? 20 siècles de culture judéo-chrétienne n’y sont pas étrangers avec des théories niant l’existence du plaisir féminin ou encore mettant en exergue le gaspillage de la précieuse semence ! Pour continuer de remonter aux origines, le mot masturbation vient du mot latin masturbatio, Manus signifiant main et Stupratio, action de souiller. Tout un symbole !
En Occident, la plupart des médecins et sexologues du 18ième au début du 20ième siècle pensaient que la masturbation était une maladie et qu’elle provenait d’un vice moral ou d’un dérèglement de l’instinct sexuel. Pendant cette période, le corps médical s’est déchaîné contre cette pratique, responsable, selon lui, de surdité précoce, de vertiges, voire d’arriération mentale chez les hommes, et conduisant à l’hystérie chez les femmes. Une hystérie que l’on soignait par l’emprisonnement avec camisole de force, l’excision chirurgicale, la cautérisation du clitoris au nitrate d’argent, méthode préconisée en 1886 par l’Académie de médecine elle-même.
Le discours s’est depuis un peu adouci. Longtemps considérée comme tabou, dégradante, c’est pourtant un acte tout à fait naturel. La masturbation est une stimulation des parties génitales permettant d’avoir du plaisir pour parvenir à l’orgasme, à l’aide des mains ou d’objets tels des sextoys.
Depuis la fin du 20ième siècle, les recherches scientifiques ont montré que la masturbation est « biologiquement normale » et qu’elle ne provient pas d’une maladie ou de troubles psychologiques.
vous vous êtes masturbé(e) avant de naître...on vous a vu(e) ! -lol-
Il est "criminel" chez les mamans de corriger leur bébé qui se masturbe au berceau. D’ailleurs, la masturbation se développe dès la vie intra-utérine. Plusieurs auteurs ont observé, grâce à l’échographie, des stimulations génitales dès la 26e semaine. L’analyse des résultats montre qu’après la succion du pouce ou de la main, ce sont les contacts manu-génitaux qui sont le plus souvent observés. Ces stimulations génitales semblent parfois aboutir à des états similaires à l’orgasme.
Elle se poursuit avec l’enfance où la stimulation des organes génitaux débute dès que les réflexes moteurs sont fonctionnels. En moyenne, les stimulations débutent vers 6 ou 7 mois chez les garçons et 10 ou 11 mois chez les filles. Cependant, ce n’est que vers 2 ou 3 ans, que la masturbation réalisée avec l’objectif de provoquer un orgasme est observée.
La fréquence est maximale à la période de l’adolescence, en moyenne dès l’âge de 12 ans (2 à 3 fois par semaine chez le garçon et 1 à 2 fois chez la fille) et diminue avec l’âge, avec toutefois des périodes où elle redevient fréquente du fait de l’absence de partenaire, ou d’un partenaire incompétent sexuellement. 90 à 95%des hommes disent avoir eu recours, au moins une fois dans leur vie, à la masturbation contre 80 à 85 % des femmes.
Pratiques actuelles de la masturbation
Dans les années 1990, une enquête NHSLS (National Health and Social Life Survey) faîte aux Etats-Unis a permis de mettre en évidence les facteurs qui influencent la fréquence de la masturbation chez l’adulte :
-
Le sexe : les hommes se masturbent plus que les femmes.
-
L’âge : les jeunes se masturbent plus que les personnes âgées.
-
Le statut marital : les personnes non mariées se masturbent plus que les personnes mariées.
En 2006, l’enquête CSF (Contexte de la Sexualité en France) sur la sexualité des français montre que 60 % des femmes âgées de 18 à 69 ans ont déjà pratiqué la masturbation. Enfin, l’enquête CSF montre que si la pratique régulière de la masturbation concerne 43 % de celles qui ont connu au moins 10 partenaires, ce n’est plus le cas que de 11 % de celles qui n’en ont eu qu’un.
Les techniques de masturbation
Il faut tout d’abord préciser que la masturbation n’est pas uniquement une stimulation mécanique ; l’excitation passe avant tout par la tête. Fantasmer, imaginer un scénario fait partie intégrante du processus de masturbation. Chez l’homme, cette phase d’excitation « mentale » est d’ailleurs indispensable à l’érection.
Les chercheurs William Masters (Gynécologue) et Virginia Johnson (Psychologue) ont observé et mesuré avec des appareils spécialisés plus de 10 000 réponses sexuelles auprès de 694 hommes et femmes. Ils ont montré que le pénis de l’homme et le clitoris de la femme étaient les principales régions du corps à l’origine du plaisir sexuel. C’est pour cette raison que le clitoris et le pénis sont les zones érogènes les plus stimulées au cours de la masturbation.
Au niveau physiologique, plusieurs études montrent que les réactions sexuelles entre les femmes et les hommes sont relativement similaires. Lors de la masturbation, les réactions sexuelles féminines ne sont pas tellement plus lentes que celles des hommes. La moyenne des femmes déclarent obtenir un orgasme un peu moins de quatre minutes après le début de l’autostimulation, et certaines atteignent l’orgasme en un peu moins de 30 secondes. Cette différence relativement peu importante entre l’homme et la femme augmente lors de la stimulation coïtale. En général, la femme met plus de temps que l’homme à obtenir un orgasme pendant le coït, probablement parce que la stimulation directe de la région clitoridienne est plus intensive lors de la masturbation que pendant le coït.
Les techniques masculines
Chez l’homme, la manipulation du pénis consiste à étreindre le corps de la verge avec la main et à effectuer des mouvements de va et vient simulant la pénétration. L’homme peut aussi s’allonger sur le ventre et frotter son pénis contre un drap, un coussin… certains hommes utilisent un jet d’eau pour stimuler le pénis sous la douche ; d’autres coincent leur pénis entre les jambes et exercent une pression dessus. Le rythme et la pression des caresses augmentent avec l’excitation jusqu’au déclenchement de l’orgasme. Pour la masturbation, l’homme peut avoir recours à un masturbateur classique , un FLESHLIGHT réaliste ou encore un masturbateur tenga.
Les hommes comme les femmes peuvent aussi se masturber l’anus soit uniquement l’orifice, soit par pénétration, avec des doigts ou avec un plug anal ; ce plaisir est encore plus grand pour les hommes lors de la pénétration puisque cela stimule la prostate.
Une étude faite au Canada sur un groupe de 500 individus masculins, montrait que 94 % des hommes se masturbent avant 20 ans, avec une fréquence d’autant plus élevée qu’ils ont commencé jeune et que dans la plupart des cas cette pratique continue toute la vie, mais souvent réduite pour les hommes qui ont une activité sexuelle régulière avec un ou une partenaire. Au-delà de 40 ans, un certain nombre d’hommes délaissent cette pratique.
D’autres études rapportent qu’un homme en bonne santé âgé de 18 ans ressent le besoin d’avoir un orgasme environ 4 fois par semaine. Cette fréquence diminue progressivement avec l’âge, surtout après 40 ans. Pour les hommes de plus de 60 ans, elle est de moins d’un orgasme par semaine. Ce chiffre n’est qu’une moyenne : concrètement les variations individuelles sont importantes.
85 % des répondants affirment sans aucune hésitation que les parties du corps répondant le plus à leur propre toucher ou à celui d’une ou d’un partenaire sont sans équivoque le pénis, les testicules et toute la région autour des parties génitales.
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Derniers Commentaires