les enseignants dont les"bienpensants" attendaient une conduite sexuelle "irréprochable" et alignée / UN FILM des années
80 qui reste DELIRANT MALGRE LA CENSURE et le temps qui passe : "Le Berlin homo des années
80. Un enseignant homosexuel se raconte"
les images
sont extraites du film
Frank Ripploh "rédige " dans Taxi zum Klo, une autobiographie
confessionnelle :
Que le film ait un sens
fortement autobiographique n'est guère surprenant. L'auteur y est fortement présent à plus d'un titre.Le
rôle principal est joué sans manières par le réalisateur Frank Ripploh , le casting est composé de ses amis et associés, et presque tout dans le film est tiré de sa propre expérience.
Tourné dans un style semi-documentaire par le directeur de la photographie Hans Wittstatt, le film a la sensation intime d'un journal vidéo tourné professionnellement, avec des réflexions vocales
et une franchise sexuelle qui est encore saisissante aujourd'hui. En effet, si vous êtes l'un de
ces prudes qui attrapent une crise à la seule pensée que deux hommes s'embrassent, alors vous allez probablement péter les plombs ici.
Les actions décrites incluent la fellation mutuelle, le sexe anal, un examen rectal, la fessée de ceinture, et une douche d'or dans la bouche d'un partenaire consentant, chacun d'eux fait pour de
vrai et montré dans des détails parfois explicites. Mais cela ne semble
jamais être une tactique pour choquer délibérément, mais plutôt un désir de Ripploh de partager avec nous les aspects les plus intimes de sa vie quotidienne et de celle de son personnage double.
un instit qui n'a pas peur d'en montrer ! "Le fait qu'il soit enseignant
ne me fait pas peur. Tous les gens sont horribles et certains d'entre eux doivent aussi être des enseignants - je ne pense pas que Ripploh soit particulièrement horrible et je ne
pense pas qu'il "corrompe" les enfants. Si mes nièces avaient un professeur comme Ripploh, elles seraient probablement plus "cool", ouvertes d'esprit, je veux
juste dire !
L'homme en question est l'insouciant Frank, un professeur d'école primaire qui passe ses soirées à faire le
tour des hotspots homosexuels de Berlin pour des rapports sexuels occasionnels. Une nuit, il se joint à Bernd, l'ouvreur du cinéma, et l'invite à emménager, et tous les deux se lancent dans ce
qui semble être une relation à long terme plus sérieuse, mais Frank est bientôt de retour à ses vieilles manières : drague, multi partenaires et...infidélité.
l'instit Frank Ripploh lorgne par le trou en corrigeant des cahiers...
chez le procto ? spéculum ? rectoscope...
Taxi zum Klo (Taxi pour les Toilettes) est un film allemand réalisé par Frank Ripploh (1949-2002) sorti en 1981.
Peu de scènes de sexe "cru" car destiné à être diffusé dans des clubs, le film a finalement été commercialisé. Pour sa projection en salles en
Angleterre, le British Board of Film Classification a demandé que soient coupées les images d'érection, de pénétration et de BDSM, ainsi que le retrait de deux scènes. Une scène d'urophile et une
scène où un film en noir et blanc est projeté, mettant en scène un homme commençant à agresser sexuellement un enfant, qui parvient à s'enfuir2. Il semble s'agir d'un film éducatif de mise en
garde, qui plus est accompagné des commentaires d'une amie du couple sur le consentement sexuel et sur le traumatisme, mais une loi de protection de l'enfance de 1978 interdisait désormais ce
genre de représentations.
Frank Ripploh se réveille. Encore nu, il va sur le palier pour voler le journal de la voisine, mais sa porte se referme derrière lui. Il doit alors
demander à sa voisine de passer par son balcon pour rentrer chez lui. En classe, il raconte aux écoliers sa mésaventure du matin, en mimant le passage d'un balcon à l'autre. On le voit ensuite,
en manteau de cuir, aller dans des toilettes où des hommes guettent le passage d'autres hommes en se masturbant. Il s'enferme dans une cabine où, assis, il corrige des cahiers tout en regardant
par une ouverture un homme qui se caresse les fesses. Ce dernier sort, un autre homme prend sa place et introduit son sexe dans le glory hole.
Après une soirée bowling avec les collègues, il va au sauna se faire masser. Dans un cinéma, il drague l'homme de service moustachu, qu'il ramène
chez lui et avec qui il prend un bain. Ils sont au lit quand une femme tambourine à sa porte en criant au secours. Il lui ouvre. Hagarde, elle semble avoir été battue par son compagnon. Bernd
trouve en téléphonant aux renseignements une maison qui héberge les femmes battues. Une idylle se noue entre Frank et Bernd. Frank dessine même un cœur dans la neige (en urinant). Bernd veut
acheter une maison à la campagne mais Frank est attaché à la vie citadine. Frank rencontre un beau jeune homme sur une place. Il le fait monter chez lui, Bernd arrive et les observe à leur insu.
Plus tard, Frank lui explique que bien qu'amoureux de lui, il n'est pas fidèle. Quand Frank se retrouve à l'hôpital à la suite d'une de ses mésaventures, Bernd lui fait une scène.
Un enseignant homosexuel, interprété par le réalisateur, raconte sa vie1. Ce film autobiographique est quasi documentaire : il décrit la vie d'un
homosexuel au début des années 1980 dans le Berlin de l'Allemagne de l'Ouest, et avant la prise en compte de l'épidémie de sida. Le titre signifie littéralement taxi pour les toilettes, lieu de
drague homosexuelle.
NOTES :
Le film reçoit le prix Max Ophüls en 1981 et le prix du meilleur film en langue étrangère de la
Boston Society of Film Critics en 1982.
Frank
Ripploh PECURSEUR DE GENIE
Ca n'a rien d'une intrigue de film ordinaire ; aux yeux de l'auteur sa propre vie le surprend lui-même tellement...qu'il ne doute pas de son succès auprès des gens ordinaires, même
homos et il ne se trompe pas ! Mais ce qui a fait de Taxi zum Klo un film si important et si révélateur en 1980 avait moins à voir avec l'histoire que la manière dont elle a été
racontée.
Le personnage central n'est pas (n'est plus) présenté comme un détraqué sexuel mais il s'affirme comme existant NORMALEMENT dans la société
Douze ans avant l'invention du terme New Queer Cinema, les personnages homosexuels étaient encore largement voués à jouer des rôles dans des drames hétérosexuels, et trop souvent présentés
comme des reines hurlantes ou des inadaptés psychologiquement instables. Comme le dit Wieland Speck,
programmateur du Festival de Berlin, sur ce même disque: "S'il y avait des personnages gays dans les films, ils devenaient fous ou mouraient". Ce qui a rendu Taxi zum Klo si
révolutionnaire, c'est que son personnage central a été montré comme n'étant essentiellement pas différent de son homologue hétérosexuel.
Frank n'est pas dépeint comme un misfit ou comme un homme criblé d'angoisse sur sa préférence sexuelle, mais comme un gars ordinaire qui est bon dans son travail, qui apprécie sa vie, et est
aussi spirituel, bon ou insensible que notre voisin.
Sa relation avec Bernd se développe même dans le sens d'un mariage qui ne va plus , où après une période de lune de miel et des discussions sur son installation, Frank prend le rôle de mari
insensible et infidèle, en baisant "à droite et à gauche"tandis que Bernd qui reste à la maison ne parvient pas à apprécier. Franck explique qu'il reste
amoureux de Bernd bien qu'il drague des mecs et le trompe constamment.
bien qu'il drague des mecs et le trompe constamment.
l'exubérance explicite du contenu sexuel, l'assurance
exubérante de la réalisation cinématographique et la tristesse qui déteint sur son sens du plaisir, ont assuré que Taxi zum Klo se trouve presque aussi frais maintenant qu'en 1980. Et,
considérant que ce sont là les années pré-SIDA On ne peut s'empêcher de ressentir maintenant comme un retour nostalgique aux beaux jours de l'aventure sexuelle d'après 1968, comme une
histoire d'amour et un plaidoyer sans discours, il est aussi pertinent et persuasif que jamais de penser que la liberté sexuelle VRAIE, sans capote, nous sera un jour rendue.
Distribution :
- Frank Ripploh : Frank Ripploh acteur principal et scénario
- Bernd Broaderup : Bernd
- Orpha Termin : la voisine
- Peter Fahrni : employé de station service
- Hans-Gerd Mehrtens : homme en cuir
- Valeska Gerstenberg : une amie
- Photographie : Horst Schier
Il faut savoir su'il existe une bande-annonce britannique / américaine Trailerpour la version non coupée
restauréedeTaxi zum Klo (et qui dure 1:24 au lieu des 91 mn de la version censurée ) et là on doit voir toute l'intention de l'auteur...des bites, des fellations; des
pénétrations...parfaitement explicites une pure merveille !
Frank Ripploh "rédige " dans Taxi zum Klo, une autobiographie.a confessionnelle
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