PLUS QUE "GAY FRIENDLY"
mais qu'est-ce que tu es beau mon gars !
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PLUS QUE "GAY FRIENDLY"
mais qu'est-ce que tu es beau mon gars !
de l'inquisition à DAESH en passant par les nazis...et ...la manif pour tous !!!
La persécution des homosexuels
Cette photo montre des prisonniers homosexuels du camp de concentration de Sachsenhausen, reconnaissable par leur triangle rose cousu sur
leur uniforme de prisonnier. Sous le régime nazi environ 50 000 personnes ont été coupables du « crime » d’homosexualité
Les nazis voient l’homosexualité comme une déviation, une maladie et comme une menace contre la famille et l’état. Ils pensent que les
homosexuels peuvent influencer et « infecter » d’autres allemands « en santé » et ainsi menacer la croissance de la population allemande.
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Aussitôt les nazis au pouvoir en 1933, ils bannissent les journaux et les organisations gais. Les cafés et les bars homosexuels sont aussi
fermés. À l’automne de 1933, les premiers hommes arrêtés à cause de leur homosexualité sont envoyés aux camps de concentration de Dachau et Fuhlsbüttel. De la même façon que les Juifs
devaient porter une étoile jaune, les homosexuels sont identifiés en portant un triangle rose sur leur uniforme. Ils sont au plus bas dans la hiérarchie de la prison et sont souvent
maltraités par les autres prisonniers ce qui voulait dire que leurs chances de survie étaient très minces.
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Le sort des homosexuels dans les camps de concentration est mal connu. En effet, aucune enquête officielle ou officieuse n'a été faite, aucun travail d'historien ne leur a été consacré. Pourtant, leur présence est signalée dans la plupart des camps. Leur signe distinctif est donc un triangle rose, la plus basse et la plus dégradante des catégories, distinguait les homosexuels. Le triangle était parfois 2 à 3 cm plus grand que les autres. Maltraités, méprisés par leurs tortionnaires, ils étaient aussi souvent par les autres détenus. Ils n'arrivèrent pas à être intégré dans un réseau de solidarité. Leurs conditions de vie étaient pires encore que celles de leurs compagnons de misère. Ils sont victimes de mauvais traitements et d'insultes de la part des nazis, des kapos et souvent de certains déportés. Cette hostilité générale est due au fait qu'ils sont considérés comme coupables d'un vice contre nature. |
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Photos de déportés triangle rose à Auschwitz et au KZ Mauthausen
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Aucune étude historique n'avait vu le jour avant le livre de Jean Boisson (1988) [Le triangle rose - La déportation des homosexuels (1933-1945), Paris, Robert Laffont - n'est plus édité], qui apportera de précieuses indications et des extraits de témoignages. Dans les camps, les homosexuels subissent le même sort que les autres déportés : privation de nourriture, sévices, travail exténuant, expériences médicales, etc. Mais leurs conditions de vie sont le plus souvent pires que celles de leurs compagnons de misère, car ils sont maltraités et méprisés par les nazis, les kapos et la plupart des autres détenus. François Bédarida écrit : "[...] Dans les camps de concentration, les Tziganes se trouvaient, avec les homosexuels, au bas de la hiérarchie carcérale. Ils étaient soumis aux travaux les plus dégradants et les plus pénibles.[...]" (extrait de La Politique nazie d'extermination, Institut d'histoire du temps présent, Paris, Albin Michel, p. 274) La barbarie nazie vis-à-vis des homosexuels ne connaîtra pas de borne. Pierre SEEL rapporte comment ils ont fait mettre nu son ami "Jo", homosexuel du "camp de sûreté" de Schirmeck, proche du Struthof. Après lui avoir enfoncé la tête dans un seau en fer-blanc, ils lâchèrent sur lui les féroces bergers allemands du camp qui le dévorèrent devant les autres déportés rassemblés pour le spectacle. |
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Sélection - dessin H.GAYOT, déporté NN Struthof mle 11784 Coll. Mémorial de Caen
"rassemblement" photo 367 |
TEMOIGNAGES
"Après la guerre j'eus l'occasion de lire un témoignage d'un ancien doyen de camp politique ; il expliquait ce qui avait motivé l'envoi en
masse des déportés homosexuels dans les camps d'extermination. Ce qui importait, disait-il à l'époque, était de se séparer des prisonniers de moindre valeur et de peu de force physique.
Une tendance compréhensible disait-il. Ce qui montre qu'effectivement nous étions considérés comme la caste la plus basse parmi ceux du camp et que même nos compagnons, embarqués sur la
même galère que nous, se permettaient de nous envoyer à la mort." Heinz Heger
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Sources :
Livre noir de l'humanité - Encyclopédie mondiale des génocides
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Déporté pour ce qu'il était. Rudolf Brazda, qui a passé presque trois ans à Buchenwald pour le seul fait d'avoir eu des relations homosexuelles témoigne :
Après la guerre, Rudolf a refait sa vie à Mulhouse avec son compagnon Edi. Crédits photo : AFP
A 97 ans, Rudolf Graza est probablement le dernier survivant des «Triangles roses», ces hommes déportés par l'Allemagne nazie parce qu'ils étaient homosexuels.
Déporté pour ce qu'il était. Rudolf Brazda, qui a passé presque trois ans à Buchenwald pour le seul fait d'avoir eu des relations homosexuelles, publie aujourd'hui le récit de son histoire. Dans «Itinéraire d'un triangle rose», le survivant raconte ses 32 mois de souffrances en camp de concentration.
Né en 1913 en Allemagne dans une famille tchèque germanophone, Rudolf se découvre homosexuel à l'adolescence. En 1937, il est condamné à six mois de prison pour «débauche entre hommes», avant d'être expulsé vers la Tchécoslovaquie. Là, après l'annexion des Sudètes par Hitler, il est à nouveau jugé et condamné cette fois à 14 mois de prison. A l'issue de cette peine, le jeune homme est interné au camp de concentration de Buchenwald, dans le centre de l'Allemagne. Contraint de porter en permanence un triangle rose, l'étoile jaune des homosexuels, il y connaît l'enfer.
Comme Rudolf, on estime que 10.000 à 15.000 personnes ont été déportées sous Hitler en raison de leur orientation sexuelle. «Les nazis considéraient l'homosexualité comme une épidémie dangereuse pour la perpétuation de la race», explique Jean-Luc Schwab, qui a recueilli le témoignage de Rudolf Brazda pour ce livre. «Ce qui est effrayant, c'est que c'est exactement ce type d'argumentation qui est encore utilisé de nos jours par certains homophobes, y compris des élus.»
Pendant des décennies, le drame des «Triangles roses»
est resté méconnu, voire passé sous silence. Ce n'est qu'à partir des années 1980 qu'une pièce de théâtre, puis des livres et des films, commencent à l'évoquer. Le témoignage de l'Alsacien Pierre Seel (1923-2005), qui fut interné en 1941 au «camp de redressement» de Schirmeck en Alsace, contribue à faire sortir ce dossier de l'oubli. Mais lorsque, en mai 2008, l'Allemagne inaugure solennellement un monument en mémoire des «Triangles roses» à Berlin, les organisateurs expliquent que ce drame ne compte plus aucun témoin vivant. C'est alors seulement que Rudolf, qui vit dans l'anonymat depuis 1945, décide de se manifester.
«Aujourd'hui, je vais très bien et je me fiche de ce que les autres pensent de moi», affirme Rudolf. Depuis la mort d'Edi, son grand amour pendant plus de 50 ans, le vieil homme vit seul dans sa petite maison de la banlieue de Mulhouse. Ce livre, dit-il, c'est «pour que les jeunes générations puissent lire ce que nous avons subi».
Cette photo montre des prisonniers homosexuels du camp de concentration de Sachsenhausen, reconnaissable par leur triangle rose cousu sur leur uniforme de prisonnier. Sous le régime nazi environ 50 000 personnes ont été coupables du « crime » d’homosexualité
LE FIGARO Avec AFP
Difficile à croire, mais il y a eu, avant les applications de rencontre Grindr et Tinder, un temps où on ne pouvait pas disposer instantanément des
photos/préférences sexuelles/mensurations/hobbies des rencontres potentielles. Il fallait parler aux gens. Pour les hétéros, ça consistait à utiliser toutes sortes de phrases convenues élégantes.
Pour les homos, c'était plus risqué : on n'est pas toujours sûr de l'orientation sexuelle de la personne convoitée, et si on n’aime pas se prendre des portes, il faut ruser. Des codes ont
donc été inventés.
Selon George Chauncey, spécialiste de l'histoire gay, dès la fin du
19ème siècle à New York, le port d'une cravate rouge était un signe de reconnaissance entre homosexuels. Dans les années 1930, les chaussures en daim marron ou gris. Mais c'était moyennement
pratique : il pleut souvent à New York et puis le daim quand il neige c'est bof.
Il y a donc eu d'autres tentatives : la boucle d'oreille à droite pour monsieur, la chaine de cheville à gauche pour madame,… Mais les risques
d'erreur étaient encore trop grands parce que les hétéros ruinaient tout en se trompant de côté.
Heureusement, les bars gays ont facilité les rencontres, mais encore fallait-il trouver chaussure à son pied. Comment ne pas perdre son temps à
offrir des verres à quelqu'un qui n’a pas du tout les mêmes fantasmes que vous ?
Au tout début des années 70, un journaliste de l'hebdo The Village Voice a trouvé la solution : le "handkerchief code" ou "hanky code", un code à
base de bandanas de couleurs, inspiré d'une coutume du 19ème siècle. En ce temps-là, les chercheurs d'or de l'ouest américain s'ennuyaient ferme dans leurs villes dépourvues de femmes. Ils
organisaient donc des bals country où ils dansaient entre hommes. Les danseurs connaissant les pas habituellement dansés par les femmes, portaient un bandana rouge pour se distinguer. Simple et
efficace.
Revu à la sauce gay, ça a donné une liste longue comme le bras de couleurs de bandanas qui, portés dans la poche arrière d’un jean, annonçaient la
couleur, littéralement : sexe anal, oral, scatophilie, SM, bondage... Tous les fétichismes sexuels ont ainsi eu leur couleur. Au premier coup d'œil (enfin, après avoir vérifié sur sa fiche pour
ne pas confondre orange et abricot, mauve et magenta), on sait qui cherche quoi. Précision importante : la poche gauche signifie qu'on est actif, la poche droite qu’on est passif. Quid des
ambidextres ? Eh bien ils n’ont qu'à en mettre deux.
Les années 70 et 80 ont été l'âge d'or du “hanky code”, et depuis, toutes les déclinaisons possibles ont été ajoutées, puisque même un ours en
peluche ou un bout de moustiquaires portées dans la poche arrière ont désormais un sens. A quand un code pour le
portable dans la poche droite ?
Attention cependant, il paraît que ces codes ne sont pas universels : la signification des couleurs peut varier suivant les lieux, et surtout, ne
sont plus tellement maîtrisés, car on les utilise de moins en moins. Peut-être depuis que le rappeur Lil Wayne s'est mis à arborer un foulard rouge dans sa poche droite. Peut-être aussi
parce que les homosexuels ont moins besoin de cacher leurs préférences. Ou alors parce qu’ils ont maintenant une application pour tout.
En tous cas, l'humoriste américain Justin Satyre propose de remettre le code au goût du jour : les couleurs des bandanas pourraient dévoiler les
défauts. On saurait ainsi au premier coup d'œil si celui qu'on mate depuis une heure à un problème avec sa mère (foulard bleu layette), avec l'alcool (moutarde), ou n'aime pas les Golden Girls
(vert olive). Un nouveau gain de temps en perspective.
Justin Sayre
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