Santé anale, santé sexuelle -> santé mentale
La santé sexuelle pour beaucoup de gays tourne en grande partie autour de leur beau petit cul ! Me faisant fréquemment prendre, cela me semble important de me faire examiner régulièrement mon anatomie anale pour dépister une éventuelle anomalie.
Les pratiques anales ou la présence de certaines infections sexuellement transmissibles peuvent en effet provoquer des troubles au niveau du rectum et de l’anus. Des fissures, des hémorroïdes ou des saignements peuvent apparaître à la suite de vos ébats sexuels. Et certains virus tels que les HPV1 – très fréquents chez les gays – peuvent être à l’origine de condylomes (sorte de petites verrues) ou d’un cancer de l’anus.Cela faisait longtemps que je souhaitais vous en parler – mais j’attendais ma prochaine consultation de proctologie, qui peut être menée soit par un médecin spécialiste, par un dermato ou généraliste qui a des connaissances en procto.
Avec tout ça, je préfère donc me faire « anusculter » de temps à autres ! Et ce d’autant que j’ai eu des condylomes externes par le passé, qui sont partis facilement grâce à une crème. Je craignais d’en avoir développé en interne – ayant régulièrement de petits saignements à la suite de rapports sexuels.
Une consultation de l’anus c’est…
Lorsque j’étais en Grande Bretagne, j’ai eu l’occasion d’avoir un examen de l’anus et du rectum à chacune de mes consultations de dépistage. Très professionnel, le médecin allait systématiquement se mettre derrière un rideau pour me laisser le temps de me déshabiller complètement et m’allonger sur la table de consultation – sur le côté, les genoux relevés, c’est moins « humiliant », paraît-il. En France, c’était plus direct.
Il s’agit alors d’observer votre anus afin de déceler tout signe suspect. Tout d’abord à l’extérieur puis à l’intérieur. Pour cela, le médecin m’insère un doigt pour palper l’intérieur du rectum puis à l’aide d’un anuscope dilate l’anus afin de pouvoir observer ce qui peut bien se passer là dedans.
Pour avoir eu l’occasion de me faire « anusculter » à trois reprises, je trouve cela plutôt simple et rapide. La dernière fois le médecin n’étant pas franchement très doux, il m’a fait mal. Plus que jamais la relation médecin-patient est primordiale, ça aide à dilater pendant qu’il vous ausculte
Cette fois-ci je n’étais pas très à l’aise. Car durant l’examen je n’ai pas bien aimé son air étonné lorsque je lui ai expliqué me faire prendre régulièrement. J’avais le sentiment de lui faire perdre son temps et qu’il avait envie d’en finir au plus vite. D’ailleurs la consultation a du durer au maximum 4 mins. Entretien et osculation inclus.
Et ce alors même qu’il y aurait dix mille choses à aborder avec un patient qui se fait sodomiser : quelles sont mes pratiques sexuelles et comment je gère ma prévention ? Comment sont préparées mes pénétrations ? Quels sont les autres problèmes que j’ai pu avoir ? Que nenni, tu baisses ton froc devant le docteur et l’infirmière qui te regardent, tu t’allonges et tu dilates. Y’a rien ? Tu te casses avec une crème apaisante à appliquer en cas de douleur.
Cela ne me dissuadera néanmoins pas d’y retourner de nouveau – peut être avec un autre procto qu’on m’aura conseillé. En attendant je continue à faire du diagnostic profane : je regarde mes fesses dans un miroir, je me mets un doigt à l’intérieur pour voir si je ne sens rien de suspecte. Notamment si je ne sens pas des petits boutons ou bouts de peaux qui pourraient faire penser à des condylomes.
Bref, j’apprends à connaître mon anatomie pour pouvoir prendre soin d’elle.
Et vous ?
Vincent
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