Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
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Eric Morena, l’interprète d’Oh mon bateau, n’a pas pris la direction que ses parents souhaitaient, qu’il s’agisse de sa carrière ou de sa vie personnelle. Le chanteur, déjà très critiqué pour son métier, a dû encaisser leurs reproches après son coming-out.
A la fin des années 1980, Eric Morena est devenu une star grâce au tube Oh mon bateau. Un succès soudain, qui n’a pas vraiment plu à sa famille, très conservatrice. Voyant d’un très mauvais œil cette carrière artistique, ils se sont pas gênés pour le rabaisser et critiquer parfois durement sa passion pour la musique : « Ma mère ne m’appelait plus Eric, mais “Morena”, mon pseudo, se souvient-il pour France Dimanche. Mon frère m’a dit un dimanche : “J’en ai marre d’entendre parler de toi !” J’étais un défroqué pour mon père, puisque j’avais quitté le séminaire. » Des relations déjà très tendues, et qui se sont durcies lorsqu’il a fait son coming-out à la télévision.
Pour sa famille, cet événement a été un cataclysme, comme le raconte Eric Morena : « Même si ma mère aimait fredonner mon tube et me voir chez Michel Drucker, quand je suis passé chez Mireille Dumas dans Sexy Folies pour révéler mon homosexualité, elle a perdu ses amis, et me l’a reproché. » Chez son père et son frère, son coming-out dans les médias a eu le même effet : « Je suis devenu le diable pour ma famille bourgeoise », explique-t-il. Malgré leurs critiques, le chanteur a tenu bon, et a filé le parfait amour pendant treize ans avec son compagnon, Antoine.
Malheureusement, ce dernier a été emporté par le sida en 1992, sans que les parents d’Eric Morena ne lui adressent le moindre soutien durant ses années de maladie : « Personne de ma famille n’est jamais venu le voir, regrette le chanteur. Pourtant, nous avions reçu mes parents plusieurs fois. » Pire encore, son frère a tenu des propos d’une grande cruauté : « Un jour, je donne rendez-vous à mon frère dans une brasserie près de la Pitié-Salpêtrière, où mon compagnon était soigné. Le frangin m’a dit : “Un conseil, débarrasse-toi de ça !” Ces paroles m’ont affreusement choqué. » Qui ne choqueraient-elles pas