Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués

le hasard, le destin...lui, Philippe, il a fait l'Algérie...beaucoup n'en sont pas revenus...je crois que ce vieux papy s'adresse surtout aux jeunes et encore une fois je félicite les tricheurs du blog qui mentent sur leur âge. Même les hétéros purs et durs, même les "incertains"en apprennent bcp ici !

 

 NOTE EN MARGE DU BLOG : au départ ça ne POUVAIT PAS être lui !  maintenantRésultat de recherche d'images pour "GAY au départ ça ne pouvait pas être lui"... c'est ma notre  vie -lol-

Philippe Labro sonde l'instant suspendu

Un vieux, très vieux maintenant...Philippe Labro présente «Le flûtiste invisible». Un roman où il est question de destins qui basculent grâce à de mystérieux coups de pouce.

Une clef que l'on oublie, un avion que l'on rate, un inconnu qui s'assoit en face de nous au restaurant… Cela peut arriver n'importe où et à n'importe qui. Cela dépend de tout et de rien. Une chose est sûre : ces moments de pur hasard bouleversent l'existence de ceux qui les vivent.  

Dans son dernier roman, «Le flûtiste invisible», Philippe Labro mêle trois histoires qui n'en font qu'une au final, où il est question du destin. «Ne croyez pas que tout est rationnel et déterminé, explique l'écrivain né à Montauban. Demandez-vous s'il n'y a pas au-dessus de vous une force obscure qu'on peut appeler la main de Dieu si on est croyant, ou le hasard, et qui agit sur nos vies…»

Sur le Queen Mary

Le flûtiste invisible, en réalité, c'est celui dont on croit qu'il oriente notre destin. Pour commencer, Philippe Labro le fait intervenir dans ce récit où il est question d'un jeune étudiant en Lettres qui se rend aux Etats-Unis à bord du Queen Mary. Au cours de la traversée de l'Atlantique, il flashe sur Gladys Marstembrister, une jeune Américaine aux cheveux jaunes qu'il surnomme Blackbird. Avec elle, il découvre «la force de l'obsession amoureuse.     […] La passagère du Quenn Mary était devenue l'incarnation de mon rêve.» Cette jeune femme névrosée va l'allumer, l'aguicher, l'épater, le provoquer et pour finir le consommer. Cette aventure va déterminer sa vie sexuelle. Adulte, sa vie sentimentale sera un échec, «marié quatre fois, divorcé autant de fois.» La deuxième histoire, en partie autobiographique, se déroule dans un restaurant. Un homme, Richard, ancien taulard et ancien tireur de l'OAS, regarde avec insistance Philippe Labro, puis finit par s'approcher de lui pour lui dire : «Je vous ai eu deux fois dans ma ligne de mire».

Roman ensoleillé et ombrageux

A l'époque, Philippe Labro, jeune journaliste, part en Algérie pour accomplir ses quatorze mois d'armée. «Mais j'avais été détaché de l'armée pour travailler à la radio», explique-t-il. Richard n'a pas tiré sur lui. Pourquoi ? Il ne sait pas. Plus tard, ce même Richard lui fera rencontrer la femme de sa vie. Etrange coïncidence.

Enfin, le troisième récit authentique est celui de Toma, un voisin d'immeuble de Labro. Ce juif hongrois échappe à la Shoah grâce à des éléments inconnus qui «ont décidé de sa survie : un train qui conduisait à l'extermination est détourné par on ne sait quel fonctionnaire anonyme. Un premier étage inondé qu'il quitte deux heures avant que ses occupants ne soient embarqués pour Auschwitz».

Auteur d'une vingtaine de livres, Philippe Labro signe ici un roman d'ombres et de lumières. Sur le mode de la confession, il conte à merveille les profondeurs de l'existence dans ce qu'elle a de plus énigmatique et de bienveillant, grâce à la magie d'une écriture sensible et sensuelle. En refermant ce livre, l'instant reste mystérieusement suspendu… Une mélodie flotte au-dessus de nos têtes. Serait-ce celle du flûtiste invisible ?

Sophie Vigroux

«Le flûtiste invisible», par Philippe Labro, Gallimard, 172 pages, 17,50€.

Article de La Dépêche du Midi

 

commentaire : ce sujet de roman assez autobiographique, il est aussi con que simple, mais génial pour nous faire réfléchir.  

 

Jeu 8 jun 2017 Aucun commentaire