Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
SI 20 ANS RESTE LE BEL ÄGE POUR S'UNIR, TOUTES LES SOLUTIONS SONT POSSIBLES L'âge, la race, le genre ne doivent plus constituer des obstacles et un max de préjugés sont maintenant balayés. Les laïcs occidentaux ont eu le tort d'adopter le nom de mariage, d'origine religieuse, et une conception étriquée limitée à deux personnes.
4 févr. 2013 - les mesures d'attali @ albatros.com : la solution, c'est le "mariage" pour tous à trois ou quatre; il n'y a ..... Ce qui est en jeu en réalité dans , c'est la main mise des états et des religions sur les individus par le contrôle de la sexualité ...
Ben quoi ? Et alors ?
Plutôt que de nous opposer à une évolution banale et naturelle du mariage, il est urgent de nous préoccuper de permettre à l’humanité de définir et de protéger le sanctuaire de son identité.
Londres, 2007. REUTERS/Alessia Pierdomenico...voyez comme on danse...sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez !
Comme toujours, quand s’annonce une réforme majeure, il faut comprendre dans quelle évolution de long terme elle s’inscrit.
Et la légalisation, en France après d’autres pays, du mariage entre deux adultes homosexuels, s’inscrit comme une anecdote sans importance, dans une évolution commencée depuis très longtemps, et dont on débat trop peu: après avoir connu d’innombrables formes d’organisations sociales, dont la famille nucléaire n’est qu’un des avatars les plus récents, et tout aussi provisoire que ceux qui l’ont précédé, nous allons lentement vers une humanité unisexe, où les hommes et les femmes seront égaux sur tous les plans, y compris celui de la procréation, qui ne sera plus le privilège, ou le fardeau, des femmes.
Bien des forces y conduisent, issues de demandes parfois contradictoires.
1. La demande d’égalité. D’abord entre les hommes et les femmes. Puis entre les hétérosexuels et les homosexuels. Chacun veut, et c’est naturel, avoir les mêmes droits: travailler, voter, se marier, avoir des enfants. Et rien ne résistera, à juste titre, à cette tendance multiséculaire. Mais cette égalité ne conduit pas nécessairement à l’uniformité: les hommes et les femmes restent différents, quelles que soient leurs préférences sexuelles.
2. La demande de liberté. Elle a conduit à l’émergence des droits de l’homme et de la démocratie. Elle pousse à refuser toute contrainte; elle implique, au-delà du droit au mariage, les mêmes droits au divorce. Et au-delà, elle conduira les hommes et les femmes, quelles que soient leurs orientations sexuelles, à vouloir vivre leurs relations amoureuses et sexuelles libres de toute contrainte, de tout engagement.
La sexualité se séparera de plus en plus de la procréation et sera de plus en plus un plaisir en soi, une source de découverte de soi, et de l’autre. Plus généralement, l’apologie de la liberté individuelle conduira inévitablement à celle de la précarité; y compris celle des contrats. Et donc à l’apologie de la déloyauté, au nom même de la loyauté: rompre pour ne pas tromper l’autre.
Telle est l’ironie des temps présents: pendant qu’on glorifie le devoir de fidélité, on généralise le droit à la déloyauté. Pendant qu’on se bat pour le mariage pour tous, c’est en fait le mariage de personne qui se généralise.
3. La demande d’immortalité, qui pousse à accepter toutes mutations sociales ou scientifiques permettant de lutter contre la mort, ou au moins de la retarder.
4. Les progrès techniques découlent en effet de ces valeurs et s’orientent dans le sens qu’elles exigent: en matière de sexualité, cela a commencé par la pilule, puis la procréation médicalement assistée, puis la gestation pour autrui. Ces questions de bioéthique ne découlent évidemment pas des demandes d'égalité venant des couples homosexuels et concernent toutes les formes de reproduction, y compris -et surtout- «hétérosexuelles». Le vrai danger viendra si l’on n’y prend garde, du clonage et de la matrice artificielle, qui permettra de concevoir et de faire naître des enfants hors de toute matrice maternelle. Et il sera tres difficile de l’empêcher, puisque cela sera toujours au service de l’égalité, de la liberté, ou de l’immortalité.
5.La résultante de ces tendances est claire: nous allons inexorablement vers une humanité unisexe, sinon qu’une moitié aura des ovocytes et l’autre des spermatozoïdes, qu’ils mettront en commun pour faire naitre des enfants, seul ou à plusieurs, sans relation physique, et sans même que nul ne les porte. Sans même que nul ne les conçoive si on se laisse aller au vertige du clonage.
6. Accessoirement, cela résoudrait un problème majeur qui freine l’évolution de l’humanité: l’accumulation de connaissances et des capacités cognitives est limitée par la taille du cerveau, elle-même limitée par le mode de naissance: si l’enfant naissait d’une matrice artificielle, la taille de son cerveau n’aurait plus de limite. Après le passage à la station verticale, qui a permis à l’humanité de surgir, ce serait une autre évolution radicale, à laquelle tout ce qui se passe aujourd’hui nous prépare. Telle est l’humanité que nous préparons, indépendamment de notre sexualité, par l’addition implicite de nos désirs individuels.
Alors, au lieu de s’opposer à une évolution banale et naturelle du mariage laïc, qui ne les concerne pas, les Eglises devraient plutôt se préoccuper de réfléchir, avec les laïcs, à ces sujets bien plus importants: comment permettre à l’humanité de définir et de protéger le sanctuaire de son identité? Comment poser les barrières qui lui permettront de ne pas se transformer en une collection d’artefacts producteurs d’artefacts? Comment faire de l’amour et de l’altruisme le vrai moteur de l’Histoire?
Jacques Attali
Professeur, écrivain, conseiller d’Etat honoraire, conseiller spécial auprès du Président de la République de1981 à 1991, fondateur et premier président de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement à Londres de 1991 à 1993, maintenant président de A&A, société internationale de conseils, spécialisée dans les nouvelles technologies, basée à Paris, et président de Positive Planet, organisation internationale à but non lucratif, rassemblant l’ensemble des institutions de microfinance du monde.
Il a fondé en 1980 Action Contre la Faim; en 1984 le programme européen Eurêka (programme majeur européen sur les nouvelles technologies qui a inventé, entre autres, le MP3) et il a aussi lancé, en 1989, un programme international d’action contre les inondations catastrophiques au Bangladesh.
Ensuite, il a conseillé le secrétaire général des Nations Unies sur les risques de prolifération nucléaire.
Il est à l’origine de la réforme de l’enseignement supérieur européen, dite LMD, qui harmonise tous les diplômes européens. Docteur d’Etat en Sciences économiques, il est diplômé de l’Ecole Polytechnique, (major de la promotion 1963), de l’Ecole des Mines, de l’Institut d’Etudes Politiques et de l’Ecole Nationale d’Administration.
Il a enseigné l’économie théorique à l’Ecole Polytechnique, à l’École des Ponts et Chaussées et à l’Université Paris-Dauphine. Il est docteur honoris causa de plusieurs universités étrangères et membre de l’Académie Internationale des Cultures.
Chroniqueur à L’Express et l’auteur de plus de cinquante livres, traduits dans plus de vingt langues et diffusés à plus six millions d’exemplaires dans le monde entier: des essais (traitant de sujets variés allant de l’économie mathématique à la musique), des romans, des contes pour enfants, des biographies et auteur de pièces de théâtre.
s'en foutre pas mal des "règles", assumer ses désirs et être H.E.U.R.E.U.X. !!!!
SON LIVRE :"Histoires des relations entre les hommes et les femmes".
Depuis plus de quatre milliards d'années, l'histoire de la vie suit une seule route, celle de sa propre pérennité. Elle n'emploie qu'une seule stratégie, celle de la diversité. Elle ne fait surgir qu'une seule valeur, l'amour. Ce livre est un voyage à travers cette histoire, merveilleuse et menacée. On y découvre les incroyables formes que prennent les relations entre les hommes et les femmes, [qu'elles soient] sexuelles et/ou sentimentales, instinctives et/ou réfléchies, sauvages et/ou ritualisées, contraintes et/ou volontaires, religieuses et/ou laïques, durables et/ou éphémères, hétéro- et/ou homosexuelles. S'y croisent les tribus polyandres de Chine et rituels homosexuels de Nouvelle-Guinée, femmes des harems d'Arabie et maris multiples du Tibet, prostituées d'Amérique et geishas japonaises, maîtres de l'érotisme indien et mariages de groupe du Congo, familles bourgeoises et trios bisexuels, machines de plaisir et chimères d'amour. Toutes et tous, dans leur extraordinaire diversité, nourrissent la plus haute ambition humaine, la plus révolutionnaire : se dépasser pour atteindre à un idéal, celui de plaire à l'autre pour se plaire à soi-même. Celui d'aimer pour être aimé.
Ce livre est super intéressant, on y apprend beaucoup de choses étonnantes. Pour n'en citer que quelques unes :
Le premier chapitre qui traite des amours animales :
La mouche se reproduit en été. Toutefois, s'il fait trop chaud (plus de 30°), elle devient stérile. ...
Pansexuel, le bonobo n'a pas de préférence mâle ou femelle. Il a des contacts sexuels en moyenne toutes les 90 heures, durant lesquelles il expérimente toutes les positions possibles, pratique le baiser avec la langue, s'adonne à la masturbation. Les femelles se mettent face à face pour se frotter mutuellement les organes sexuels.
Chapitre 2 les humains :
MONOGAMIE CHEZ LES MASSAI ( Massaï) qui sont monogames, la mariée se rasait le crâne, une tradition qui perdure. Son voile nuptial se composait d'un diadème de cauris et d'une multitude de bijoux en métal offerts par l'époux. Puis, quand ce dernier jugeait que sa femme était devenue vieille et laide, il la dépouillait de tous ses ornements, pour en revêtir une plus jeune.
MARIAGE DE GROUPE en Inde / Une famille Toda
, où un groupe de frères peut épouser un groupe de soeurs. De même, les habitants des monts Nilghiri, dans l'Inde du Sud, pour éviter qu'une propriété familiale soit divisée entre plusieurs frères, organisent le mariage de tous les frères de la même famille avec la femme du frère aîné ; les soeurs cadettes de la femme deviennent les épouses de cette association matrimoniale.
POLYANDRIE AU TIBET, l'un des derniers pays où se pratique aujourd'hui encore la polyandrie, une femme a plusieurs maris. Exemple d'une polyandrie fraternelle où quatre frères ont épousé une seule femme. Chez les Mosuo, ethnie polyandre de Chine,la transmission, par héritage, de la propriété, des noms de familles, des titres ainsi que les origines passe uniquement par le lignage féminin. L'aînée du clan est chef de famille. Les enfants sont élevés par les oncles maternels. Les femmes vivent leur sexualité de façon totalement libre. Les filles et garçons Mosuo sont libres de choisir chaque soir un partenaire sexuel différent.
POLYGINIE : David, roi d'Isrël, a eu dix-huit femmes dont Bethsabée, mère de Salomon. Le Coran est le premier texte religieux à limiter la polygynie dès le VIIe siècle : pas plus de quatre femmes (mais ce n'est pas respecté).
L'invention de la monogamie : La monogamie est nécessaire en raison de l'égalité génétique du nombre des naissances de filles et de garçons. Vivre en couple paraît une condition de survie, mais la fidélité monogame n'est en général qu'une obligation à laquelle se résolvent les plus pauvres. En tout cas, au début, c'est une pratique que nulle loi, nul prêtre ne viennent bénir, contrôler ou imposer. Au début, le mariage chrétien n'est pas une cérémonie religieuse : s'il doit avoir lieu devant témoin, ce n'est pas nécessairement devant un prêtre. Ce sont les époux eux-mêmes qui s'administrent le sacrement. L'Eglise met mille ans pour imposer la monogamie, même les évêques, prêtres et diacres sont polygames. En 1074, l'Eglise interdit toujours en vain aux prêtres de convoler. En 1580, la Hollande institue le mariage civil, puis, la Suède, en 1734, qui admet aussi le divorce. L'Eglise, en 1930, condamne toujours le mariage civil et le divorce.
TRIADES : en 2005, aux Pays-Bas, un couple hétérosexuel est devenu une triade bisexuelle : Victor et son épouse sont tombés l'un et l'autre séparément amoureux d'une jeune femme, Mirjam, rencontrée sur internet. Mariée depuis 18 ans, Mirjam a divorcé pour épouser le couple. Ils ont légalisé leur triade par un contrat devant notaire, toléré par la loi néerlandaise".
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commentaires : "plus que jamais il est loin d'être néfaste que des jeunes, bannis normalement par les règles des sites du net, transgressent, viennent librement sur le net, voient, écoutent, et "pêchent" des idées de libert comme celles de Jaques Attali, penseur, conseiller des plus grands politiques et philosophes. Je vois bien qu'un jeune qui tape "cavaillongay" dans son moteur de recherche se retrouve avec une grille d'interdiction aux mineurs qui lui est aisé de franchir..." Ben quoi ? pourquoi non ? question de société ! claudio
fresque :