Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
A bas les clivages de genres. Dans la chanson "All american boy", par l'auteur-compositeur gay Steve Grand on voit un homosexuel tomber amoureux d'un hétérosexuel et échanger avec lui un baiser furtif. Voilà longtemps que je ne me demande plus comment un homo peut être attiré par un hétéro, car j'en ai eu des aventures "mixtes" entre bisex, mais cette question en amène une autre : comment un homme hétérosexuel peut-il être sentimentalement ou sexuellement attiré par d'autres hommes ? Pourquoi l'hétéro apparaissant dans le clip en vient à rendre le baiser ?
Comment résister ?
Le thérapeute de Nat', ma femme, a tenté, sans succès, de me faire révéler mon homosexualité ou ma bisexualité, mais bien que j'ai eu des relations sexuelles avec d'autres hommes et visité de nombreux sites pornos gay, j'ai insisté sur le fait que je ne suis pas gay. Le fait est que l'étiquette ne me semble pas appropriée. D'abord je ne suis qu'actif.
Je sais bien que ce genre de thérapeute veut qu'un homme qui a des relations sexuelles avec des hommes soit "dans le déni" et ait besoin d'aide pour reconnaître et accepter son "véritable" penchant homosexuel. Au cours de mes nombreuses rencontres, j'ai fait l'amour avec pas mal d'hommes mariés. Le fait est qu'aucun des deux extrêmes ne correspond au ressenti de bon nombre d'hommes mariés. En réalité, beaucoup d'entre eux, qui ont des relations sexuelles avec des hommes, ne veulent pas se reconnaître gays ou même bisexuels. Ils baisent sans se donner trop à réfléchir.
Les vrais homosexuels ou bisexuels, eux, en viennent à développer une identité gay ou bisexuelle. Ce n'est pas le cas des hommes en question, bien que leur situation psychologique et émotionnelle puisse faire penser qu'ils ont franchi les premières étapes vers un coming out.
Irrésistibles les webcams :
Beaucoup de vrais homosexuels ont vécu dans le placard, tâchant de se convaincre de leur hétérosexualité, allant la plupart du temps jusqu'à se marier avec des femmes. Moi qui ne suis pas homo, je me suis marié avec Nathalie et ce n'est qu'après, pour tromper la fatale monotonie du couple, que j'ai eu des aventures sans lendemain avec des inconnus et surtout pas des femmes, ce qui auraient pu faire dire à Nat' que je la trompais et la remplaçais... Mais Nat' a considéré que c'était pareil que ce soit avec des femmes ou des hommes et a tout de suite parlé de séparation et a consulté un conseiller conjugal. Ce dernier a entrepris de nous réconcilier, à condition que je fasse une thérapie antigay en centre spécialisé.
Patrick dans des "repérages " de beaux gosses ... :
J’étais là de mon plein gré, soi-disant. En tout cas, je faisais tout comme. Selon notre conseiller conjugal, c’était ma dernière chance d’éviter le divorce, ma dernière cartouche pour récupérer Nathalie. Malgré les apparences, ma femme, je l’aime. Je ne veux pas la perdre. Simplement voilà, j’ai un peu déconné…
Irrésistible :
Faut dire que nous les mecs, on est programmés pour être infidèles. C’est pas ma faute, si je suis victime de cette saloperie de bisexualité qui nous oblige à bander pour tout joli mec. Non, j’invente rien. C’est prouvé génétiquement. Disséminer notre sperme dans un maximum de culs de mecs, comme, aussi bien engrosser des nanas à tout va, ça reste la meilleure façon de se maintenir en forme et, au final, d’assurer la survie de l’espèce. Bon, avec la maîtrise de la contraception, on sait bien qu’on l’atteindra plus, notre but – répandre des bâtards un peu partout sur terre – mais que je sache, non ? C’est la nature humaine, on n’y peut rien. Mais essayez de lui faire comprendre ça, à Nathalie ! Je me suis fait choper à baiser le baby sitter et ensuite elle m'a (fait) surveiller. Bon . Y avait pas photo : je la faisais cocue pas avec des femmes mais avec des mecs. Et dire que je croyais que ça représentait une délicatese que ça ne soit pas avec des nanas ! Mais elle, Nat', ne voyait pas la différence : tromper c'était tromper un point c'est tout.
Certes, on n’est plus à l’époque des Mammouths. On risque plus de se faire éventrer par un tigre à dents de sabre en allant chercher sa bectance chez SuperU. On peut même distiller notre semence tranquille, après le journal de 20 h, sans craindre que bobonne se fasse capturer par une tribu cannibale ou que l’appart soit mis à sac par M. Boudu du troisième. N’empêche qu’il est toujours là, notre cerveau reptilien, primitif, vicelard, dix fois plus rapide que ce putain de néocortex. Cela dit, lui non plus n’est pas le dernier à vous glisser des idées de baise sous le crâne…
Et pour tout arranger, le sexe est présent partout dans nos sociétés, planqué jusque dans les pubs télé et les magazines qu'ils soient féminins ou masculins. Sans parler des sites de rencontre surtout, surtout, en embuscade sur le net. Un clic malheureux et hop ! Vous voilà propulsé dans la grande vitrine à illusions, le mégadistributeur de fantasmes. Une fois accro, c’est l’escalade, les liaisons dangereuses, le libertinage à tout crin et parfois à tout prix. Bref, à ce qu'on dit, la déchéance.
porno dépendant, hypersexuel compulsif
En tout cas, moi, c’est comme ça que je suis tombé dedans. C’est vachement pernicieux, ce machin-là ; j’ai commencé tranquille, par de simples images de fesses, et j’ai fini par tromper ma femme sur des sites spécialisés, avec des garçons qui ne demandaient que ça, de vraies folles du cul. Je voulais goûter à tout, connaître toutes les jouissances. On m’a diagnostiqué porno dépendant, hypersexuel compulsif et que sais-je encore… J’ai bien essayé de décrocher, mais j’y suis retourné à chaque fois. Et chaque fois c’était pareil, j’étais trop faible pour repousser la tentation.
Alors me voici, comme un con, achevant ma cure au centre de la dernière chance, « une retraite particulière » comme ils disent, qui doit m’aider à faire le point sur moi-même, à maîtriser mes désirs hypertrophiés, à me libérer de ma libido maladive – le tout pour six mille euros les quatre semaines. Eh oui, quand même ! Sans compter que ça m’a bouffé mes RTT et la moitié de mes congés…
Je le revois encore, le thérapeute de ma femme, Jean-Bernard de Montbrison, cet abruti avec son visage de fouine et ses manières sucrées. Voilà ce qu’il lui avait dit, à ma Nathalie, en lui tenant la main d’un air faussement contrit :
—"Je sais, vous n’arrivez plus à faire confiance à votre mari. Il vous a blessé, menti, trahi, n’hésitant pas à sacrifier votre vie de couple au profit de ses pulsions. Avec tout ce qu’il vous a fait subir, c’est normal que vous lui en vouliez, je vous assure !"
Mon épouse l’écoutait religieusement, les fesses posées sur le rebord du fauteuil, les yeux perdus dans ceux du toubib. L’autre a poursuivi son show, la voix vibrante, quasiment la larme à l’œil :
— "Mais au fond de vous-même, vous n’avez qu’un seul désir : que tout redevienne comme avant. Retrouver en Patrick l’homme que vous avez connu, amoureux et attentionné. Vous souhaitez un miracle sans oser l’espérer, n’est-ce pas ? Eh bien, j’ai une bonne nouvelle, ce miracle est peut-être possible…"
Et c’est là qu’il lui avait glissé sa plaquette merdeuse sur le centre « New Life », dans les Pyrénées orientales. Ils se sont penchés sur la brochure, pratiquement joue contre joue, sans se préoccuper de ce que j’en pensais. Il avait passé le bras autour de ses épaules pour la réconforter. C’est qu’il se la jouait paternel, ce con ! Mais moi il ne me trompait pas, avec ces airs de faux cul je le voyais venir. Malgré sa barbe grisonnante et son look de médecin de famille, fallait voir les regards qu’il lui lançait à ma femme, ce vieux gnou ! Il aurait bien profité de sa détresse pour lui filer un bon coup de son goupillon…
Quelque part, je le comprenais. Nathalie, malgré ses exigences domestiques, est du genre agréable à regarder, sans compter qu’elle devait bien avoir vingt ans de moins que lui. Une très belle nana, féminine, brune, élancée, avec tout ce qu’il faut pour remplir les mains d’un honnête homme. C’est à se demander ce qui m’était passé par la tête pour en arriver là ! Aussi bien comme il la serrait de près, le vieux birbe, un moment j'ai pensé : " si elle me cocufie à son tour, elle aura plus rien à dire". J'ai fait semblant de consentir à tout.
Je ne suis pas qu’une bite sur pattes, j’ai aussi un cœur. Et même des regrets. C’est pour ça que j’ai accepté de tenter l’expérience de "New Life", le plus honnêtement possible, en dépit de ma méfiance envers ce type. Et aussi pour prouver à ma femme que j’étais en mesure de changer…
la même chanson par Stephen Quatro
Après un constat d'échec à mi-parcours de mon "stage", les "formateurs se réunissent et me convoquent. "Vous auriez des remarque, des suggestions, Patrick ? "
—" Oui, pourquoi ne pourriez-vous pas aider les gens qui ont… quelques faiblesses de caractère, on va dire... Pour les fumeurs, y’a bien les patchs à la nicotine, les anneaux gastriques pour les obèses, les associations d'alcooliques anonymes pour les addicts à l'alcool.
— Ridicule, avait fait le psy. Vous voudriez quoi ? Une castration chimique ? Vous n’êtes pas un violeur, Hibanez, juste un pervers moyen.
— Les addictions sexuelles sont nettement plus difficiles à traiter ,Hibanez, il y a une solution mais il faudrait que vous vous déclariez volontaire et nous signiez une décharge. Votre but n’est pas de vous priver de toute vie sexuelle, n’est-ce pas ?
— Non, évidemment… Je veux simplement arrêter de tromper ma femme. Vous ne pouvez rien faire pour ça ?
— Intéressante, cette comparaison avec l’alcoolisme, a intercédé Gandalf. En un sens, les addictions sexuelles sont nettement plus difficiles à circonscrire, voyez-vous.
— Ah oui ?
— Tout à fait. Un alcoolique peut cesser toute consommation sans que cela n’ait d’impact sur son quotidien ou celui de ses proches. Mais le sexe ? Votre but n’est pas de vous priver de toute vie sexuelle, n’est-ce pas? répéta-il.
— Non, c'est évident… Je veux simplement arrêter de tromper ma femme. Vous ne pouvez rien faire pour ça ? répété-je à mon tour.
— Il y aurait peut-être une nouvelle approche thérapeutique à tenter… Nos collègues russes ont quelques expériences à leur actif dans ce domaine.
Ce type me flanquait la trouille. Mais soudain, il paraissait moins affirmatif quant à l’incurabilité de mon cas. Ce qui pouvait se révéler décisif pour la suite.
— Que veux-tu dire, Yann ? demanda Gandalf
— Au lieu de détourner Hibanez du porno, on pourrait tenter de le dégoûter de l’infidélité.
dégoûté
— Tu plaisantes, j’espère. L’infidélité est un comportement complexe, mettant en jeu une forte charge émotionnelle ! Il n’y a pas de déclencheur simple, comme pour la pornographie.…
— C’est surtout vrai pour les femmes, Rémy. Pense au « syndrome du chasseur »…
— Heu… C’est quoi le « syndrome du chasseur » ? les ai-je interrompus moi qui identifiais mes divagations comme une fuite de l'ennui "ménager", de l'ordinaire d'une vie ennuyeuse à mourir..
Le psy m’a jeté un regard impatient comme à un microbe :
— Pour s’engager dans une aventure extraconjugale, les femmes ont généralement besoin d’une raison. D’un homme qui les rassure, qui les fasse se sentir sexy, désirées, jeunes. Les hommes, eux, ont simplement besoin d’une occasion. Pour certains, le simple fait qu’une femme ait l’air d’avoir envie de coucher suffit à déclencher un passage à l’acte. De même pour les homosexuels en rut. Voilà ce que nous appelons le « syndrome du chasseur », monsieur Hibanez. — Et tu t’y prendrais comment ? — Il y a très peu d’émotions impliquées dans l’infidélité masculine. Dans le cas de Patrick Hibanez, nous avons un homme qui trompe sans vraiment réfléchir. Ça arrive probablement trop vite pour lui et ça lui semble trop naturel pour qu’il s’abstienne, tout comme un chien qui aboierait quand on sonne à la porte… Et c’est là où un conditionnement approprié peut faire la différence !
On est de tombés d’accord sur le principe d’une thérapie et le choix d’un protocole de soins. De mon côté, j’acceptais d’être leur cobaye à condition qu’on ne dise rien à ma femme et qu’on ne rallonge pas la durée de la cure. C’est ce dernier point qui semblait surtout poser problème. Il nous manquait des volontaires… Mais nous avons monsieur Hibanez, maintenant, il fera très bien l’affaire. Simplement, il faudra enchaîner les séances à un rythme plus soutenu.
— Heu… soutenu comment ? m’étais-je inquiété.
— Eh bien, considérant le temps qu’il nous reste, le manque de recul pour calculer la dose exacte et sachant que vous êtes un sujet particulièrement rétif… je dirais deux expositions.
— Ha !
— … par jour. (J’ai eu soudain très mal aux seins !)
Fin du stage :
Douloureusement guéri je retourne chez-moi ; le voisin m'accueille avec ces mots :
— Tenez, on m’a chargé de vous donner ça…D’un hochement de tête, je le remercie pour la lettre (il l’a ouverte, évidemment). Je n’ose pas dégoupiller l’enveloppe qui va réduire ma vie en miettes. Je ne me rappelle pas avoir jamais eu la bouche aussi sèche…
Tout ça pour ça !
Patrick,
J’ai failli écrire « Cher Patrick », par habitude je suppose… Mais ça n’aurait pas été franc de ma part. Honnêtement, il n’y a plus rien de cher à mon cœur quand je pense à toi.
Ces dernières semaines m’ont fait réfléchir. Je pensais qu’il suffirait que tu changes pour que l’on puisse recoller les morceaux. Mais à présent, je sais que ce qui s’est brisé entre nous ne pourra pas être réparé. Je ne pourrai plus retrouver la confiance, la tendresse, l’amour que j’avais pour toi, ou plutôt pour ce Patrick que j’ai connu un jour. C’est ainsi, il faut l’accepter (avoue que tu y as mis du tien).
Tout à fait entre nous, je n’ignorais rien de ce que tu faisais, va ! Tu étais tellement peu discret. Simplement, je ne voulais rien connaître de tes sordides histoires d'homos… Je ne sais pas si ce stage t’a permis d’évoluer. Ce que je sais, en tout cas, c’est que moi je ne suis plus la même. Mon regard sur moi-même a changé. Jean-Bernard* m’a aidée à ouvrir les yeux sur la femme que j’ai cessé d’être, occultée par ce rôle d’épouse docile et « affectivement dépendante », comme tu te plaisais à le dire.
*Fumier de Montbrison ! Je vois enfin clair dans son jeu. Il nous a manœuvrés comme des gosses, m’envoyant au diable pour pouvoir tranquillement séduire Nathalie, lui faire oublier son manque de charisme en montant en épingle mes travers. Le baisemain obséquieux, les confidences sur canapé, voilà comment il les emballe, ce mou du genou ! Cela fit ressurgir les paroles de Yann concernant les femmes adultères : " Pour s’engager dans une aventure extraconjugale, les femmes ont généralement besoin d’une raison. D’un homme qui les rassure, qui les fasse se sentir sexy, désirées, jeunes."...c'est ce qu'avait su mettre en oeuvre ce toubib de mes deux !
La suite est du même tonneau. Nathalie m’explique avoir succombé à l’amour comme d’autres sont touchées par la grâce, "à quel point Jibé est un être rare et sensible, la beauté magnifique de leur rencontre, les sentiments mutuels qui les lient". M’avoir cocufié pendant la cure ne la gêne évidemment en rien. Ça doit même être une douce revanche pour l’épouse « affectivement dépendante », tellement brisée par mes incartades et mes mensonges.
Quant à la fin de la lettre, c’est un véritable festival : ils quittent Clermont-Ferrand pour « Punta Negra », sur la Costa del Sol, afin de s’aimer en toute tranquillité dans la garçonnière de l’autre con. Ça doit être là qu’il rapatrie ses conquêtes, les clientes en mal d’amour qui lui tombent toutes cuites entre les bras.
Mais c’est dans ses dernières lignes que Nathalie m’assène le coup de grâce :
Je sais que les élans de Jean-Bernard sont sincères. Nous n’avons rien projeté d’officiel, mais je veux être libre si tel devait être le cas. Je lui appartiens désormais, tu comprends ? Ce qui m’amène à la suite logique de tout ceci : j’exige le divorce. Tu trouveras ci-dessous les coordonnées de mon avocate, elle prendra contact avec toi pour lancer la procédure. Tu ferais mieux de te trouver un conseiller juridique avant mon retour à Clermont, et un bon. On m’a dit qu’elle était redoutable.
PS : J’ai failli oublier ! Ne perds pas ton temps avec le serrurier, j’ai donné toutes tes affaires au Secours Catholique.
Salope jusqu’au bout ! J’hésite entre lacérer sa putain de lettre et l’agonir d’injures sur son portable. Mais je suppose qu’elle doit filtrer ses appels…
— Allez, faites pas cette tête-là ! Une de perdue, dix de retrouvées… surtout dans vot’ cas ! dit le voisin...
Soudain, ce qu’il vient de dire me frappe de plein fouet. Si Nathalie me quitte, alors il n’est plus question de fidélité entre nous… Comment est-ce que mon conditionnement va réagir à ça ? d
Mal, très mal je suis. Ça fait six mois maintenant que j’ai pas tiré mon coup. Impossible d’approcher une nana sans que ça finisse en syncope. Peux même plus me branler. C’est simple, dès que je touche ma bite, mon corps entre en éruption. Depuis mon passage chez New Life, ma vie sexuelle repose dans un coffre-fort inviolable dont seule Nathalie détient la clef !...
Lire l'histoire au complet dans revebebe : http://revebebe.free.fr/histoires/rvb147/reve14777.html
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BISEX<-> C’est à se demander ce qui m’était passé par la tête pour en arriver à préférer les mecs à une nana féminine, brune, élancée, avec tout ce qu’il faut pour remplir les mains d’un
honnête homme.
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