Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
le sexe peut parfois participer à la guérison du schizophrène. mais !!!
1943 L'internement arbitraire du génie Antonin Artaud
Le onze février quarante-trois, arrive à Rodez un affamé que le destin héberge dans la carcasse d’Antonin Artaud, poète. Il dit qu'il est mort à Babel deux ans plus tôt et qu'il a traversé les siècles depuis Hippolyte ou Arto, ce qu'il considère comme ses incarnations antiques. L'habitant de ce corps supplicié dit s’appeler Antonin Nalpas, il a lui-même une famille à prévenir, son père Joseph et sa mère Marie, sans oublier sa sœur Germaine. On se fie à ses dires pour essayer de déterminer son identité et on décide son internement forcé. Le bon docteur Ferdière n’aura qu’à rétablir la vérité pour faire relâcher son "prisonnier" – qui se trouve être aussi, ce onze février, son invité à la table familiale, où il postillonne et pue comme dix.
les ailes du poète, de l'écrivain, coupées :
Il faut se le représenter, l’ancien limeur de rimes désormais accablé de responsabilités, obligé de composer avec sa folie,
les restrictions, la mort et les chicaneries de l’administration française, miraculeusement rescapées du saccage de la République. On n’attend plus de lui des poèmes, ni même des opinions sur la
pulsion créatrice, mais des certificats en bonne langue médico-administrative. Pas question de finasser avec le Code de la Santé Publique, ni de suggérer qu’un poète mort peut se cacher sous les
oripeaux d’un fou ou d’un psychiatre vivant : Artaud est Artaud, poète en péril mais citoyen régulièrement inscrit sur le registre des entrées. Reste donc à le maintenir bouclé dans les
formes, peu importe que Nalpas se laisse ou non déloger de sa généalogie imaginaire entre Joseph et Marie . Syndrome délirant qui atteindra johnny quelques années plus tard :
-lol-
à l'époque donc pendant l'occupation on était très préoccupé par les nazis qui eutanasiaient les fous (voir l'article et le film "nous étions un seul homme" )
Dans les institutions psychiatriques, la sexualité des patients fait l’objet d’un interdit tacite. Pourtant, elle existe, clandestine et dangereuse. Sujet tabou en France, moins en Suisse ou en Allemagne.
partager le même lit est interdit à l’hôpital
« On a beaucoup discuté avec Sandra, maintenant on aimerait passer à la vitesse supérieure … Mais partager le même lit est interdit à l’hôpital », confie Malik (tous les prénoms ont été changés pour des raisons de confidentialité), la trentaine, les traits marqués mais le regard doux, un paquet de cigarettes dans une main, la main de son amie Sandra dans l’autre. Assis dans un coin de la cafétéria, le jeune couple boit un café. Sandra a gardé son bas de pyjama vert. Ils ont fait connaissance il y a trois mois à l’Etablissement public de santé mentale de Ville-Evrard (Seine-Saint-Denis), où ils sont toujours patients.
Sur le site principal de l’hôpital, les patients peuvent séjourner des mois, voire des années. Ils sont près de 200 à vivre dans des pavillons de deux étages répartis dans un parc de 70 hectares. Ils se retrouvent dans une cafétéria qui leur est réservée. La salle bariolée, décorée de leurs œuvres d’art, est pleine d’éclats de rire, de folie, de violence. Les relations s’y tissent.
Sexualité interdite
Selon le rapport intitulé Prévention de la transmission du VIH en psychiatrie, synthèse d’une recherche menée sous la direction du Dr Christiane Charmasson en 1997 dans cinq établissements psychiatriques français, dont celui de Ville-Evrard, près des trois quarts du personnel interrogé disaient avoir eu connaissance de relations sexuelles entre patients au sein de l’hôpital. Une situation à laquelle ils doivent faire face sans avoir été formés et sans disposer de directive précise.
Pourtant, pour le psychiatre Daniel Zagury, chef de service dans cet hôpital, la situation est simple : « La sexualité est interdite dans mon établissement, elle n’a pas lieu d’être. Enoncer un interdit qui va de soi crée des problèmes. Or, nous ne devons pas susciter l’expression de la sexualité de nos patients, notre rôle est de les soigner et de les protéger. »
Dans les faits, l’interdiction n’est inscrite nulle part. Rien dans les textes législatifs ne l’autorise. Le 18 janvier 2013, la cour administrative d’appel de Bordeaux a condamné l’hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde), pour avoir interdit les rapports sexuels à tous les patients d’une unité de soin. « Il n’existe pas de position officielle des professionnels de santé concernant la sexualité en hôpital psychiatrique. La question se pose régulièrement mais n’est pas tranchée », explique Me Pierre Burucoa, l’avocat du requérant. Pour Jean-Marc Panfili, cadre supérieur de santé qui exerce depuis 25 ans en milieu psychiatrique dans le sud-ouest de la France, « la sexualité des patients est une réalité en psychiatrie mais elle est taboue. Dans les faits, c’est : pas vu, pas pris. »
« Pratiques glauques dans le parc »
L’interdiction, tacite ou pas, donne lieu à une activité sexuelle clandestine, les patients se cachent dans le parc et n’osent pas demander de moyens de contraception. Or, selon Sandra Fernandez, infirmière au Comité sida, sexualité et prévention de Ville-Evrard, « les malades psychiques font partie de ces publics fragiles, plus souvent atteints par le sida ». Impossible de savoir combien de patients sont touchés par cette maladie car tous ne sont pas dépistés lors de leur passage à l’hôpital.
Dérive extrême, une certaine forme de prostitution semble s’organiser. « Les patientes évoquent régulièrement le fait qu’elles rendent des petits services contre une cigarette », assure Sandra Fernandez. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 21 février, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, a évoqué ces « pratiques un peu nauséeuses » d’échanges de faveurs contre des cigarettes et a ajouté vouloir « y mettre fin ».
A Ville-Evrard, le Comité sida, sexualité et prévention est le seul service de l’hôpital qui aborde officiellement la question de la sexualité avec les patients. Composé de psychiatres, de psychologues et d’infirmières, il mène des actions de prévention des risques liés aux pratiques sexuelles et intervient plus particulièrement, auprès de patients touchés par le VIH. « A chaque fois que l’on évoque les risques liés à la sexualité, les patients préservent leur intimité. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ils ne rentrent pas dans les détails. Ils en parlent cependant lorsqu’ils ont des problèmes de ce côté-là », explique l’infirmière Sandra Fernandez.
dysfonctionnements sexuels chez les schizophrènes de l’ordre de 50 %
« En Suisse, la psychiatrie est prête à aider »
C’est le cas de Jacques, un patient schizophrène qui revient régulièrement dans l’établissement. « J’étais tombé amoureux d’une belle femme avec qui j’ai dansé toute la nuit. Avant de la revoir, j’ai décidé d’arrêter de prendre mon traitement : quand je le prends, je n’ai plus d’érection », raconte-t-il, les yeux baissés. Après quelques jours sans médicaments, il a fait une crise et a repris le chemin de l’hôpital. Le taux de dysfonctionnements sexuels chez les schizophrènes est de l’ordre de 50 % contre 10 à 15 % dans la population générale. Ces dysfonctionnements sont souvent associés à la maladie ou à son traitement neuroleptique.
Dans d’autres pays, la sexualité des malades psychiques est beaucoup moins taboue. « En Suisse, la psychiatrie est très ouverte et prête à collaborer, estime Catherine Agthe-Diserens, sexo-pédagogue, spécialiste de la question du handicap et présidente de l’association suisse Sexualité et handicaps pluriels. Cette spécialiste intervient depuis vingt ans dans des institutions, auprès des familles et des soignants. Elle préconise souvent la mise en place d’ateliers de prise de parole et des séances de massages : « Il ne faut pas ignorer le corps et ne soigner que l’esprit », souligne-t-elle.
Elle recommande parfois l’accompagnement érotique, légal en Suisse depuis 2003 et également pratiqué en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark. « Il arrive que des malades s’auto-mutilent en se masturbant. Or, quelqu’un peut leur apprendre à se masturber sans se blesser. On peut même envisager de leur fournir des gadgets sexuels », ajoute-t-elle. Mais, comme l’infirmière Sandra Fernandez, elle discerne avant tout, chez les malades psychiques, un désir d’aimer et d’être aimé.
« avant de faire un petit »
Mona, ancienne patiente de Ville-Evrard, revient à la cafétéria saluer ses amis. Elle tient dans ses bras son bébé âgé de six mois. « Elle était très morbide et fumait beaucoup, raconte un aide-soignant. Le jour où elle est tombée enceinte, elle a repris goût à la vie et a cessé le tabac. Aujourd’hui, elle vit dans son appartement avec son ami, un ancien d’ici lui aussi. »
Son arrivée fait réagir. « J’aimerais trouver un homme qui veut bien de moi avec tous mes médicaments et avoir un enfant », glisse Julia. « Réfléchis à ton état avant de faire un petit », lui conseille une patiente, « il sera sûrement malade et ils vont te l’enlever. »
Les inquiétudes autour de la parentalité des malades psychiques alimentent le tabou de la sexualité. Qu’adviendra-t-il du bien-être de l’enfant ? Les pouvoirs publics seront-ils prêts à le prendre en charge en cas de problèmes ? Ces questions trouvent des réponses au cas par cas mais ont, en réalité, ont bien peu l’occasion d’être abordées.
Lola Palmier (Monde Académie)
Dans le monde des hôpitaux on a imaginé "guérir" l'homosexualité en tant que "maladie mentale"ce n'est pas si vieux...
La thérapie par aversion ou thérapie aversive est une forme de traitement psychiatrique ou psychologique qui expose le patient à un stimulus tout en recevant une expérience désagréable. Ce conditionnement a pour but de faire associer par le patient le stimulus avec des sensations déplaisantes, et donc d'arrêter un comportement donné.
Un cas célèbre de thérapie par aversion eut lieu dans les les années 70 et 1980, quand des homosexuels présumés (hommes et femmes) dansl'armée d'Afrique du Sud subirent une thérapie par aversion et une castration chimique. La thérapie par aversion impliquait parfois l'électrisation à travers des électrodes à des hommes à qui l'on montrait des photos d'hommes nus. Le courant était coupé lorsqu'apparaissaient des photos de femmes nues.