Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
être INTERSEXE c'est pas être bisexuel La question intersexe n'a aucun intérêt en tant que telle si ce n'est qu'elle révèle plein de choses dans la société d'un point de vue philosophique, sociologique, religieux, juridique, politique etc.
juridique ? :
C'est 8 000 naissances intersexe par an en France et 2 000 mutilations. Les 6 000 enfants dont le corps n'est pas suffisamment déviant pour
être mutilé sont médicalisés. En Allemagne, on considère que les personnes qui naissent avec le chromosome XX sont des femmes, on sort les intersexes de la nomenclature en disant ce sont des
femmes "ratées", avec un clitoris trop gros qu'on va couper, un vagin trop court qu'on va faire plus profond.
On n'a aucun chiffre là-dessus mais une majorité de jeunes d'intersexes se suicident surtout au moment de l'adolescence ou jeune adulte.
Le Conseil de l'Europe a inscrit une résolution pour l'arrêt des opérations et le rapporteur de l'ONU, en février 2013, a rangé les mutilations génitales sur les enfants intersexes dans la liste des tortures
http://www.histoiresordinaires.fr/Intersexe-Vincent-Guillot-sort-de-la-nuit_a1330.html
Touche pas à mon corps
Ce qu'on dit, nous, à l'association, c'est "on ne touche pas à nos corps", on apporte un accompagnement psychologique aux parents et à l'enfant, un accompagnement à l'autodétermination. Quand l'enfant est en capacité de dire son choix, s'il veut être garçon, on le fait garçon et s'il veut être fille, on le fait fille. S'il veut rester tel qu'il est, il reste tel qu'il est. Nous ne demandons pas la création d'une autre case comme en Australie ou d'autres pays. Nous disons : on le déclare garçon ou fille parce que ce sont les catégories qui existent dans nos sociétés. Mais il doit pouvoir changer quand il veut, sans avoir l'obligation de stérilisation, de contraintes juridiques ou médicales lourdes. Il doit pouvoir avoir l'accès gratuit aux modifications corporelles s'il en a besoin. À terme, ce que nous demandons c'est l'abolition de la mention de genre à l'état civil pour tout le monde.
Alors : En Europe, la Suisse est le seul pays à prendre position contre les opérations. Il y a deux ans, le conseil d'éthique a présenté ses excuses
aux intersexes. La loi allemande du 1er novembre 2013 a créé une troisième case pour l'état-civil et a sorti la majorité des intersexes de leur catégorie « en disant "ce sont des filles
qu'il faut réparer" », explique Vincent Guillot, « C'est une très mauvaise loi, pour deux raisons : ils ont créé une autre catégorie juridique qui ne représente rien dans la société,
elle ne pourra donc pas fonctionner et parce qu'il y a cette injonction à faire opérer. »
Intersexuation Wikipedia /
L’intersexuation[1] ou ambiguïté sexuelle, parfois qualifiée d’intersexualité https://fr.wikipedia.org/wiki/Intersexuation
Vincent Guillot : Dès le départ on est éjecté de l'humanité. Moi, pour rien au monde... Si d'un coup de baguette magique je devais repartir à zéro, je dirais : "Non, on ne change rien parce que c'est la liberté". C'est ma position : elle n'est pas partagée par d'autres intersexes mais, de toutes façons, ils ne seront jamais monsieur ou madame Tout-le-monde.
Conférence
11-Table-ronde "Sexe, genre et identité... par IEC-MNHN Si nous mettons en perspective le témoignage de Vincent Guillot, des questions se posent : les médecins devraient-ils être les seuls à être habilités à décider des normes ? Comment se fait-il que l'excision soit condamnée et que rien ne soit dit des opérations sur les organes génitaux des bébés intersexes ? Ne doit-on pas réfléchir encore sur les formes de sexualité autres que celles liées à la procréation ? L'intersexualité est-elle une identité possible ? Quels sont nos droits à l'autonomie sur le corps, l'identité et la sexualité ?
Sur cette vidéo, Vincent Guillot revient sur ces questions.