Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
le mariage pour tous n'existait pas mais voici l'un de ses amants ci-dessous : bon choix
c'est le 400e anniversaire de sa mort...ses 154 sonnets brûlants à ses amants sont toujours vivants...
Henry Wriothesley
" le pénis" de William Shakespeare
La collection de sonnets shakespeariens surtout et certains thèmes récurrents dans ses pièces restent les principales raisons suggérant la bisexualité du poète. Les poèmes furent publiés pour la première fois en 1609 peut-être sans son assentiment. Cent vingt-six d’entre eux sont des poèmes d’amour à l’intention d’un jeune homme (connu comme le « fair lord » — le prince éclatant), et vingt-six d’entre eux sont dédiés à une femme mariée (connue comme « the dark lady » — la dame sombre). Il apparaît que cette édition ne rencontra pas un succès exceptionnel et qu’elle déplut à son lectorat.
Le contenu qui pouvait être interprété comme homosexuel semble avoir dérangé au moins un éditeur du 17e siècle En 1640 John Benson publia une autre édition en transposant tous les pronoms du masculin au féminin, pour faire croire aux lecteurs que la grande majorité des poèmes étaient adressés à la « dark lady ». Cette édition fut produite en masse et devint bientôt le texte de référence. Il fallut attendre 1780 pour qu’ Edmund Malone ne republiât les sonnets dans leur forme originale.
Par conséquent, de nombreux passages des sonnets permettent une interprétation d’un émetteur homo- ou bisexuel. Dans le sonnet 13, le poète s’adresse au jeune homme en lui disant « mon cher amour » et annonce, dans le sonnet 15, qu’il mène « une guerre contre le Temps par amour pour toi ». Dans le sonnet 18, il s’enquiert : « Dois-je te comparer à nos journées d’été ? Tu dépasses leur charme et ta chaleur est douce », suivi du Sonnet 20 où il s’adresse à lui en tant que « maître-maîtresse ». Les critiques butent donc contre une simple question : les sonnets sont-ils réellement autobiographiques ? Doit-on les interpréter littéralement, et considérer que c’est véritablement Shakespeare qui est l’émetteur ? Dans l’édition qui retraçait toutes les variations enregistrées (La Variorum Edition de1944), l’appendice dédié aux sonnets retraçait les critiques contradictoires d’une quarantaine de commentateurs...
La controverse commença véritablement en 1780 avec George Steevens qui s’attarda sur le sonnet 20 pour remarquer : « Il est impossible de lire ce panégyrique dégoulinant de flatteries, adressé à un jeune homme, sans un mélange de dégoût et d’indignation. »
D’autres critiques anglais, effrayés à l’idée que leur héros national soit un vulgaire sodomite, soutinrent le commentaire de Coleridge qui, autour de 1800, proclamait que l’amour de Shakespeare était « pur » et que ses sonnets ne pouvaient faire « en aucun cas allusion au plus méprisable des vices ». Les critiques du continent s’engouffrèrent dans la polémique. En 1834 un commentateur français remarqua : « Il plutôt qu'elle ?... Est-ce possible ? Est-ce que les sonnets pourraient être adressés à un homme ? Shakespeare ! Toi, le grand Shakespeare ? Te serais-tu inspiré de l’exemple de Virgile ? »
Les opposants à la bisexualité de Shakespeare expliquent généralement que ces passages ne témoignent que d’une intense amitié virile, plutôt qu’un amour motivé par le stupre.Douglas Bushdans la préface d’une édition Pélican de 1961, écrit : « Les lecteurs modernes sont souvent déconcertés par l’ardeur de l’amitié masculine et sont facilement enclins à interpréter ces signes comme preuves d’un amour homosexuel... Nous devons nous rappeler que cet idéal [l’amitié virile], souvent exalté comme supérieur à l’amour hétérosexuel, pouvait exister dans la vie réelle deMontaigne à Thomas Browne et reste manifeste dans la littérature de la Renaissance ». Bush cite Montaigne pour démontrer la valeur platonique d’une telle amitié, mais répète que cette amitié est encore différente de « l’amour hellène, à caractère parfois licencieux ».
Malgré tout, cet argument ne convainc pas tous les spécialistes.C. S Lewis estime que les sonnets sont trop « amoureusement connotés pour définir une amitié virile ordinaire ». Shakespeare parle souvent d’un amour qui le retient éveillé, tenaillé par une jalouse angoisse. De plus, le poète s’attarde avec insistance sur la beauté physique du jeune homme. Dans le sonnet 20, Shakespeare suggère que le jeune homme était d’abord une femme dont Mère Nature était tombée amoureuse. Pour résoudre son dilemme lesbien, elle lui donna un pénis, apparemment « inutile pour le dessein » de Shakespeare. Plus loin dans le même sonnet, il permet à l’adolescent de coucher avec des femmes, mais de n’aimer que lui : « Mon bijou sera ton amour, et tes bijoux seront leur butin ». Beaucoup interprètent ces lignes comme une profession de chasteté homosexuelle tout en confessant une excitation pour les jeunes gens
sur l'intergénération et les écarts d'âge :
William Shakespeare Sonnets XXII
Ma glace ne me persuadera pas que je suis vieux, tant que la jeunesse et toi vous serez du même âge ; ce n’est que quand je remarquerai sur toi les sillons du temps que je m’attendrai à voir la mort terminer mes jours.
Car toute cette beauté qui te couvre n’est que le vêtement visible de mon cœur, qui bat dans ta poitrine, comme ton cœur dans la mienne. Comment donc puis-je être plus vieux que toi ?
Ainsi, ô mon amour, veille sur toi-même, comme je veille sur toi, non pour moi-même, mais pour toi. Car je porte ton cœur, et je le préserverai de tout mal, avec la vigilance d’une tendre nourrice pour son marmot.
Ne réclame pas ton cœur quand je n’ai plus le mien. Tu me l’as donné, ce n’est pas pour le reprendre.
tous les sonnets : https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare/22
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