Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
Erik Rémès a publié en 2015 publie "21e SEX", un roman qui mêle cul et idées. séropositif depuis 28 ans, cet écrivain de 52 ans est un habitué des controverses pour ses récits de sexe sans capote. Lui a juré de faire de la prévention… à sa manière.
à 13 ans attiré par les adultes.
C'est à Montpellier, dans des lieux de drague gays, qu’il fait ses premières expériences sexuelles. Très jeune, à 13 ans, il se dit attiré par des adultes. Eux sont surpris de voir un ado trainé dans ces coins sombres. « Ça leur passait vite » se rappelle Rémès qui décrit des expériences « un peu dans la douleur, dans la souffrance ».
« Tu ne vas pas dire à un jeune de 20 ans “tu es irresponsable parce que tu ne mets pas de capote”. On ne peut pas faire l’amour correctement avec une capote, c’est une supercherie ! »
Journal d’un barebacker
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Clip Erik Rémès dans l’émission Paris Dernière
Au début des années 2000, Erik Rémès a fait plusieurs apparitions télés dans les shows de Taddeï et Ardisson. Chacun de ses passages provoque invectives violentes et mines ébahies des autres invités. Il faut dire que les bouquins du grand bonhomme en doudoune bleue North Face ne font pas dans la dentelle. Dans son livre « Serial Fucker, journal d’un barebacker », il évoque le bareback : la baise sans capote, même pour les séropositifs, et ce quitte à transmettre le VIH au partenaire. Extrait :
« Pour plomber [=contaminer] quelqu’un, c’est également très simple. Il suffit d’un peu de doigté (…). On retire discrètement la capote pendant la baise. On fait semblant de la mettre. Des plombeurs crèvent préalablement les capotes avec une aiguille, etc. »
10 ans plus tard, Rémès ne regrette rien. Cavalier, il se définit même comme un « lanceur d’alerte », comme si ses conseils pour plomber un partenaire faisaient office de prévention :
« C’est clair qu’avec mes prises de position, je suis tricard. Pour moi, l’éthique du respect de l’autre est foutue. Donc forcément on fait peur aux gens. Ca remet en cause toute la morale établie. »
De quoi mettre en colère les assoc’ de lutte contre le Sida. Face à Erik Rémès, sur le plateau d'Ardisson le journaliste et militant Didier Lestrade dénonce un double discours dangereux
Tatouage, piercing et sida
L’émission Paris Dernière continue. Erik Rémès est passé à l’étage fitness. Une serviette bleue entoure sa taille. Taddei balance : « J’ai l’impression que la trajectoire du gay dans les années 90, c’est tatouage, piercing … et sida pour les plus malchanceux ». Un brin caricatural ? « Ce n’est pas moi qui suis caricatural, c’est la vie », rétorque Erik Rèmès sans broncher. L’écrivain est séropositif depuis 28 ans. Il dit que ça ne le touche pas vraiment dans son quotidien. Il prend un cachet par jour : une trithérapie. Il doit aussi se soumettre à 2 contrôles médicaux par an. A l’écouter, c’est presque une fatalité :
« La sexualité est liée aux maladies vénériennes. La sexualité c’est la mort. Tu ne vas pas dire à un jeune de 20 ans “tu es irresponsable parce que tu ne mets pas de capote”. On ne peut pas faire l’amour correctement avec une capote »
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