Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués

Les mains dans les mains restons face à face, tandis que sous     Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse / Apollinaire

le cycliste de Joubert :

il fait la couverture  !                                                                                                                               

Publié le 9 mai 2015 par lesdiagonalesdutemps

un cycliste de Joubert

 

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
            Et nos amours
       Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure
 
Les mains dans les mains restons face à face
            Tandis que sous
       Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure
 
L'amour s'en va comme cette eau courante
            L'amour s'en va
       Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure
 
Passent les jours et passent les semaines
            Ni temps passé
       Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure

 

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

 

Mer 6 avr 2016 Aucun commentaire