Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
une majorité de 90% de la population est déclarée hétérosexuelle ce chiffre n'en fait pas un événement : pour 10% des autres quand les "alevins" sont mis à nager dans la grande rivière, les événements de leur vie revêtent un supplément d'incertitude. Le film de Téchiné va-t-il rendre service aux ados de 2016 ???
Ceux qui, à l'exemple de ce film, ont vécu des histoires-réussies ou des échecs-pour-la-vie ont, sans aucun doute, quelque chose à partager et à retirer de la réflexion subliminale de André Téchiné.
On n'a pas de vrais conseils à vous donner
« moi j'ai passé ce cap...(avec plus ou moins de succès)...dois-je me sentir concerné par ce film aujourd'hui autrement que pour la nostalgie ou...les regrets ? » au début, ça a été "tais-toi et nage !"
Si j'avais su combien le reste de ma vie et ses parties "à rejouer" aurais-je dû me passionner autant ? La passion m'a fait autant de mal que de bien !
10% lu dans Slate :
[minoritaire]«en France aujourd’hui, l’amour homosexuel conserve un caractère transgressif, même si c’est face à un rejet moins violent ou moins systématique que par le passé –rejet qui est d’abord celui des personnes elles-mêmes éprouvant ces sentiments et ces attirances pour le même sexe. Plus encore dans un environnement rural et de petites villes comme celui où se situe le film. Prendre acte, pour soi-même, de son désir, est l’enjeu du film bien d’avantage que l’affirmation aux yeux des autres de son inclination.
Ce caractère teinté de scandale, porteur de rupture, vaut pour le désir lui-même. C’est cette déflagration libidinale qui intéresse André Téchiné. Le désir, ici, c’est la ressource aventureuse, la part d’héroïsme, de «sortie de ses propres rails» dont chacun dispose –pas seulement à 17 ans, mais exemplairement à ce moment-là de la vie.
Et cette transgression vitale, qui n’implique d’aller tuer aucun autre dragon que sa propre soumission, son propre renoncement, trouve avec l’amour homosexuel une expression romanesque, fictionnelle, plus forte, dans un monde saturé depuis 2000 ans par l’impératif hétérosexuel, et la batterie de conventions qui en découle. En outre le face-à-face des deux garçons permet de mobiliser aussi tout un imaginaire narratif, imaginaire archaïque d’ombres de guerriers antiques, de chevaliers voués au tournoi, d’aventuriers rivaux. Puisque l’aventure c’est finalement de vivre sa vie.
Deux jeunes hommes en offrent l’épure, même ce dont il est question n’a pas de lien nécessaire avec le genre (gender en VO). Ni d’ailleurs avec l’âge.»
Corentin Fila, Kacey Mottet Klein et Sandrine Kiberlain dans Quand on a 17 ans, d’André Téchiné | Roger Arpajou/Wild Bunch Distribution
Kacey Mottet Klein dans le film d'André Téchiné
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Corentin Fila, Kacey Mottet Kleindans Quand on a 17 ans, d’André Téchiné
les 20 ans de "les roseaux sauvages"