Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués

Melvin, 15 ans, est le nouveau, et réel cette fois,  Billy Elliott.  Vainqueur de la deuxième édition de l'émission "Prodiges" diffusée samedi 26 décembre sur France 2 Le jeune danseur a en effet époustouflé le jury et s'est imposé en finale devant le non moins impressionnant Hakob, 12 ans, vainqueur dans la catégorie chant, et Elise, harpiste de 13 ans arrivée à la première place de la catégorie instrument.   Mais c'est finalement le virtuose de la danse qui a été préféré par le jury. Le danseur étoile Patrick Dupond n'a d'ailleurs pas tari d'éloges à l'issue de la prestation de l'adolescent. "Voilà ce que je défends depuis plus de quarante ans! Tu me fais pleurer. Tu fais des choses très difficiles et bouleversantes avec un coeur gros comme ça. Tu es universel", a-t-il lancé laissant entrevoir un avenir radieux au jeune Melvin. Et en effet, comme le montre la vidéo en tête d'article, sa prestation sur l'Ouverture de Guillaume Tell, le célèbre opéra de Rossini, est un concentré de grâce et de précision.   Afficher l'image d'origine VIDÉO. Melvin, 15 ans, remporte la deuxième édition de "Prodiges" Publication: 27/12/2015 08h38 CET Mis à jour: 27/12/2015 08h38 CET           Afficher l'image d'origine                                Belle fiction mais fiction quand même :  Afficher l'image d'origine  1999 Jamie Bell incarne Billy Elliott, jeune héros danseur du film  de Stephen Daldry         non, la danse, pour un garçon, n' est pas un « truc de tapette ».

l'avis d'un  pro :  En 2000 la danse hip/hop (et tous les blockbusters américains Save the Last Dance, Sexy Dance etc) n’a pas encore connu son essor, le seul danseur que tout le monde connaît est encore Michaël Jackson (pas franchement un modèle de virilité, sauf son respect) et la danse, pour un garçon, est encore un « truc de tapette ».
J’avais moi-même l’âge qu’a Billy dans le film lors de sa sortie et, par rapport aux petits jeunes que je vois aujourd’hui (des battles de danse entre garçons dans les écoles et collèges, impensable en Europe il y a dix ans !), il y a eu une nette évolution des mentalités concernant l’acceptation pour un garçon de faire de la danse – certes grâce au hip-hop, sur les 20 dernières années les seuls films grand public et non Bollywoodiens proposant autre chose que du hip-hop sont Moulin Rouge, Billy Elliot et Black Swan – mais il n’empêche que la danse s’est démocratisée.

Le film aurait, à mon avis, beaucoup moins marché si Billy avait voulu faire du théâtre ou de la musique, moins sujets à caution quant aux notions de « virilité », « féminité » et homosexualité potentielle – d’ailleurs, concernant Billy ça reste assez flou, Debbie comme Michaël sont clairement attirés par lui, mais Billy semble insensible aux deux. Comme quoi Jamie Bell était peut-être prédestiné à jouer Tintin…
Néanmoins, je comprends tout à fait qu’il soit difficile de se décider sur le film. Pour le personnage de Michaël, vrai que l’amalgame trav’/homo a de quoi laisser perplexe, et en même temps je trouve que le film en joue, déjà pour permettre à Billy de dire que le choix de la danse n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle, et ensuite, même si Michaël est clairement un garçon marginal, il n’est pas non plus présenté comme un stéréotype de grande folle ridicule (désolé pour les grandes folles ridicules).      

         
Dim 3 jan 2016 Aucun commentaire