Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués

la "Grande Librairie" m'a scotché sur mon siège sans que j'aie pu rien faire que me laisser séduire et emporter par un bouquet d'artistes dont j'ai pu apprécier une "épaisseur" que la télé ne m'avait jamais laissé supposer..

 

 Résultat de recherche d'images pour "julien clerc 2015"    Julien Clerc a chanté ça  pour évoquer la séparation : (et quels ce soient les sexes) 

 N'écris pas ! Je suis triste et je voudrais m'éteindre
Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau

N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes
C'est entendre le ciel sans y monter jamais

N'écris pas ! Je te crains, j'ai peur de ma mémoire
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant

N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur
Que je les vois briller à travers ton sourire
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur

N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes
C'est entendre le ciel sans y monter jamais

... N'écris pas !

 

Il n'y a pas que la mort qui nous sépare de nos amours anciennes...

                                                                                               claudio

_______________en marge_______________

 

 En 1997, Julien Clerc met en musique "Les séparés", un poème d'un auteur oublié : Marceline Desbordes-Valmore.

  Page rédigée par Violaine.  

Marceline Desbordes-Valmore
Marceline Desbordes-Valmore

On lui donna parfois pour surnom "Notre-Dame-Des-Pleurs" car sa sa vie fut une collection de drames.
Marceline est née à Douai (dans le Nord de la France) le 20 juin 1786.
Son père est un peintre d’armoiries, mais après la la Révolution, ce dernier se retrouve ruiné. Pour tenter de redresser la situation financière de la famille, sa mère décida de partir avec sa fille pour la Guadeloupe, là même où un membre de sa famille avait fait fortune. Marceline l'accompagna mais voilà qu’à l’arrivée, la mère et la fille découvrent que leur hôte a été tué à la suite d'une révolte d’esclaves. Comble de malheur, sa mère contracta la fièvre jaune qui faisait rage et décéda. Marceline dû retourner seule à Douai, elle n’a que seize ans.

Pour subvenir à ses besoins, elle devint comédienne et cantatrice. Elle joua a Rouen puis monta à Paris, sur la scène de l'Odéon ensuite à l'Opéra Comique en 1808 et cette même année elle tombe folle amoureuse d'Henri de Latouche. Mais il rompit leur relation après une année. De cette liaison, un enfant naquit mais ce dernier décéda à l’âge de 5 ans. Marceline fut désespérée de ces deux pertes. Pour survivre, Marceline continua à jouer au théâtre de l'Odéon en 1813, puis en 1815, elle fut engagée dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville au théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Elle rencontra alors l’acteur Prosper Lanchantin, dit Valmore, qu’elle se résolut à épouser en 1817. Henri de Latouche réapparut dans sa vie après ce mariage. Certains disent qu’ils furent à nouveau amants, d’autres que ce fut une relation strictement platonique. Il n'en reste pas moins qu’elle l’aima pendant 30 ans et qu'ils eurent une très longue correspondance. Par ailleurs, Henri de Latouche pourra ainsi se targuer de lui avoir prodigué de très bons conseils littéraires. Marceline ne révélera jamais officiellement son amour. Son mari, pas dupe mais très amoureux d’elle, la laissa publier des poèmes d'amour dont il savait pertinemment qu'il n'était pas l’objet. A noter quand même que pour ne pas citer le prénom Henri dans ses poèmes, Marceline avait la délicatesse de nommer son héros « Olivier ».
En 1821 puis en 1824, elle est engagée au Grand Théâtre de Lyon, mais malheureusement le théâtre fera faillite, mettant un terme au contrat.
Marceline donna naissance à un garçon, Hippolyte, et à trois filles – Junie, Inès et Hyacinthe, dite Ondine (certains auteurs prétendent que cette fille aurait été le fruit d'une nuit d'amour avec Henri de Latouche). Son rôle de mère fut douloureux puisqu'elle dut enterrer ses trois filles. Devant tant d'infortune, il fallait y ajouter les tumultes historiques de l'époque, avec les journées révolutionnaires (1834) et aussi  l'épidémie de choléra (1837). En 1851, Henri de Latouche, l'amour de sa vie, décède. Marceline qui souffre d'un cancer depuis déjà une année, le rejoindra huit ans plus tard.

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La Vie amoureuse/douloureuse
par Lucien Descaves
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Sa vie, son secret
par Jacques Boulanger


Marceline Desbordes-Valmore
par Stefan Zweig

Seule au rendez-vous
par Anne Plantagenet

Son oeuvre

Du point de vue professionnel, au milieu des années 1820, Marceline renoncera définitivement aux planches, pour consacrer son temps à l'écritures de poèmes et de contes. Les thèmes qu'elle choisit sont ceux des romantiques, elle chante l'amour pour les enfants, les pauvres, les personnes handicapées, les prisonniers, etc. Bref, les êtres fragiles. Elle écrit également sur son amour, sur la maternité (notamment sur sa fille Ondine, sur le deuil périnatal, sur la mort de son fils), sur l'absence et la mort.
Ses oeuvres furent admirées par sa contemporaine George Sand, par les poètes de son époque, tels que Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Mallarmé, ainsi que les auteurs qu'étaient de Lamartine, Alfred de Vigny. Marceline eut la joie d'être l'amie des frères ennemis Victor Hugo et Sainte-Beuve. (Ce dernier eut l'audace de séduire l'épouse du premier).
En cliquant ici, vous trouverez un grand nombre des poèmes de Marceline.
Voici les titres de ses recueils :
1819, Élégies et romances (recueil)
1825 Élégies et poésies nouvelles (recueil)
1830 Poésies inédites.  

1833 Les Pleurs, L’Atelier d’un peintre, scènes de la vie privée (récit autobiographique)
1839 Pauvres fleurs.
1840 Contes en prose pour les enfants 
1842 Contes en vers pour les enfants. Choix de Poésies
1843 Bouquets et prières,. 
1855 Jeunes Têtes et Jeunes Cœurs
1860 un recueil posthume de ses Poésies est publié en par Auguste Lacaussade. On y retrouve « Les séparés ».

Contes
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poésie
Poésie

Ses biographies

Vous vous doutez bien qu’avec une vie frôlant le mélodrame, cette femme inspira de nombreux auteurs qui firent d’elle une héroïne romantique. Sa vie est relatée de manière différente en fonction des auteurs...
1910 «La Vie amoureuse» et «La Vie douloureuse de Marceline Desbordes-Valmore» par Lucien Descaves.
1926  «Marceline Desbordes-Valmore. Sa Vie Son Secret » par Jacques Boulanger. 
1945 «Marceline Desbordes-Valmore» par Stefan Zweig.
2005 « Seule au rendez-vous » d’Anne Plantagenet.

 

Quel est le lien avec Julien Clerc ?

Un jour Bertrand de Labbey l'agent de Julien, lui fait découvrir le poème « Les séparés ». Julien tombe sous le charme et composera une mélodie et l'interprétera dans l'album intitulé "Julien" qui sort en 1997.
A noter que dans la version enregistrée dans le CD "Julien", le texte est erroné. Julien Clerc chante: "n'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire". Le petit livret accompagnant le CD reproduira également la même erreur. Julien se rendit compte qu'il s'agissait bien de douceurs et non de chiffres, et se corrigea lors de sa tournée pour chanter: "N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire " comme l'auteur l'avait initialement écrit.

Julien remporte avec cette chanson, en 2003, le Prix Rolf Marbot décerné par la Sacem.

 

Jeu 17 déc 2015 Aucun commentaire