Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués

EN  METTANT DE COTE LA QUESTION DE LA SEXUALITE ON EST EN TRAIN JUSTEMENT DE DIRE QUE C'ETAIT TRES IMPORTANT 

 

 

 

 

bryant_grand.jpgChris Bryant

et son défi...quelques années avant sur un site de rencontres

 

C'EST DE L'HISTOIRE  s'en est passé des choses au Parlement britannique, mais

Samedi 27 mars 2010, le Parlement britannique a une nouvelle fois été le témoin privilégié de son époque en abritant, pour la première fois de sa longue existence, le mariage civil de deux homosexuels, dont un membre du gouvernement.

La cérémonie s'est tenue dans la salle à manger, toute lambrissée de chêne, des membres du Parlement. Chris Bryant, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, et Jared Cranney, son compagnon depuis deux ans, – vêtus à l'identique d'un costume sombre, d'une chemise blanche et d'une cravate violine – ont procédé à l'échange d'alliances sous le regard bienveillant d'un représentant de la mairie venu les unir, et de leurs 250 invités.

"C'est le Parlement qui a rendu possible notre union, c'est pour cela que nous avons souhaité nous marier ici", explique M. Bryant. Le secrétaire d'Etat juge que les travaillistes, au pouvoir depuis 1997, ont considérablement "libéralisé" une société qui était encore, il y a treize ans, engoncée dans ses traditions et ses préjugés. Le New Labour a fait beaucoup pour les minorités – à coup de lois contre la discrimination et pour la diversité –, qu'il s'agisse des femmes, des Noirs et des Asiatiques, ou des homosexuels.

En 1997, lorsque Tony Blair gagna les élections, le civil partnership – la version britannique du pacs – n'existait pas. Surtout, l'homosexualité, bien que décriminalisée trente ans auparavant, restait un handicap de taille. L'amour entre hommes n'était autorisé que dans des lieux privés. "Il m'est arrivé plusieurs fois de me voir refuser une chambre double dans un hôtel", se souvient M. Bryant. "Un homme qui en rencontrait un autre dans un bar et le ramenait chez lui pouvait être arrêté, explique le secrétaire d'Etat. Les parties à trois aussi étaient illégales."

L'âge légal de la majorité sexuelle était de 16 ans pour les hétérosexuels, et de 18 ans pour les homosexuels. L'armée ne pouvait embaucher que des hommes qui aiment les femmes. Les entreprises avaient le droit de licencier pour cause d'orientation sexuelle. En 1988, Margaret Thatcher avait interdit aux écoles d'évoquer le sujet et de prôner la tolérance envers l'orientation sexuelle.

Le New Labour a fait tomber toutes ces barrières les unes après les autres. Les homosexuels ont maintenant le droit de s'unir et d'adopter des enfants. "Quand je suis né, en 1962, l'homosexualité était illégale en Grande-Bretagne. Et jusqu'en 1997 les choses n'avaient bougé qu'à la marge", résume M. Bryant. Son parcours démontre que la société britannique a profondément changé sur cette question de moeurs. Car l'élu a survécu politiquement à une affaire qui, en d'autres temps, aurait marqué la fin de sa carrière.

Nous sommes en 2003 et les tabloïds, toujours en quête d'histoires croustillantes, découvrent que le jeune député blairiste – qui, dans une autre vie (entre 1986 et 1991), fut un prêtre anglican – s'est inscrit sur un site de rencontre homosexuel, gaydar. On y voyait une photo où il posait en slip blanc. L'image était accompagnée d'un message très explicite à un inconnu, à qui il donnait ensuite rendez-vous dans un bar de Soho.

"En fait, dix ans plus tôt, cette affaire n'aurait jamais pu arriver. Tout simplement parce que les militants de ma circonscription ne m'auraient jamais choisi comme candidat du Labour", explique-t-il. Rhondda, dans le sud-ouest du pays de Galles, dont M. Bryant est l'élu depuis 2001, est un bastion du travaillisme le plus traditionnel, une de ces anciennes cités minières où il n'a pas fait bon vivre pendant longtemps pour les minorités, quelles qu'elles soient.

Aujourd'hui, les choses ont changé. Etre une femme, un homosexuel ou un musulman n'est plus une barrière à Westminster. Il n'y a qu'à voir la liste des candidats du Labour, et plus encore des tories, aux élections législatives prévues le 6 mai pour s'en convaincre. Le Parlement qui sortira des urnes dans trois semaines portera, en ce sens, la marque des années Blair.

Quand il est choisi parmi 52 candidats, pour y représenter les couleurs du Labour aux élections de 2001, M. Bryant "tombe de sa chaise". D'autant que, dans sa jeunesse, il a voté conservateur. "Je viens d'une famille tory", explique-t-il. Avec les années Thatcher, qui font rimer tory et homophobie, il change de camp. S'il avait 20 ans aujourd'hui, peut-être serait-il resté fidèle à la tradition familiale. Car David Cameron, le chef des conservateurs depuis 2005, s'emploie à moderniser son parti et se veut ouvertement gay-friendly.

Là où il est aujourd'hui, il poursuit la lutte. "J'ai fait en sorte que, depuis la fin 2009, le pacs britannique soit reconnu en France et en Espagne", précise-t-il. Quatre jours avant son mariage, il a écrit aux treize pays européens qui n'ont pas encore prévu d'union civile pour les homosexuels pour leur demander de reconsidérer leur position. La Grande-Bretagne, si eurosceptique, sera peut-être motrice sur l'Europe des homosexuels...

 

 

Chris Bryant et Jared Cranney

Chris Bryant et Jared Cranney

Tous les parlementaires britanniques jouissent de la possibilité de célébrer leur mariage au Palais de Westminster et, depuis peu, cette opportunité est aussi offerte aux parlementaires gays et lesbiens qui peuvent y célébrer leur partenariat civil. La seule différence est que les gays et les lesbiennes ne peuvent pas encore s’unir dans la chapelle du Palais de Westminster, pour des raisons tant légales que religieuses. Mais même ce dernier point pourrait être bientôt résolu au Royaume-Uni, tout au moins est-il déjà en discussion.

Le ministre britannique travailliste des Affaires européennes Chris Bryant et son partenaire Jared Cranney sont désormais le premier couple gay à bénéficier du cadre prestigieux des parlements britanniques pour convoler en juste pacs. Ils entrent ainsi dans l’histoire du Parlement britannique.

Leur union civile a été scellée dans la grande salle à manger des parlementaires, qui surplombe la Tamise. Les mariés (comme ils se considèrent) portaient des costumes assortis avec la cravate du New Labour (nouvelle appellation du parti travailliste). Cela se comprend: ils se sont rencontrés en avril l’an dernier alors qu’ils militaient tous deux pour une campagne électorale locale.

Voici ce qu’ils ont déclaré: « Nous n’aurions jamais pensé que ce jour arriverait. Et nous n’aurions jamais pensé que nous devrions nous soucier de gâteaux de mariage, de fleurs et d’anneaux nuptiaux. C’est vraiment étonnant de constater combien les choses ont changé en peu de temps. Il y a seulement quelques années, l’âge du consentement sexuel pour les gays était différent, vous pouviez mettre des gens à la porte ou refuser de les servir juste parce qu’ils étaient homosexuels et les homos étaient exclus de l’armée, du droit à l’adoption et du droit au mariage. Le Parlement est spécial parce que c’est lui qui a rendu tout cela possible. Nous sommes enchantés que chacun au Royaume-Uni puisse aujourd’hui partager un privilège qui n’était jusqu’ici accessible qu’aux parlementaires hétéros ».

Rappelons que le Royaume-Uni reconnaît officiellement depuis 2005 les partenariats civils entre personnes du même sexe, et que ces partenariats offrent la même protection juridique et les mêmes droits de succession qu’aux couples hétérosexuels, de même que le droit à l’adoption homoparentale. En somme seule l’appellation « mariage » n’a pas été concédée aux couples de même sexe.....

 

 

 

 

Sam 21 fév 2015 Aucun commentaire