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Les droits de l'homme au Maroc sont troujours en question

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Mister Crazy, rappeur mineur en prison pour clips jugés offensants Crédit : QG Prod. Mister Crazy, rappeur mineur en prison pour clips jugés offensants 11 octobre 16:302014 Imprimer cet article 36 Commentaires 👤 Par Telquel ,AFP Partager Le jeune rappeur Othmane A., surnommé « mister Crazy », fait l’objet de poursuites pour la diffusion de certains clips vidéo et se trouve actuellement dans une prison pour mineurs de Casablanca, a affirmé samedi 11 octobre, son entourage.

Arrêté le 9 août, ce lycéen de 17 ans est accusé de « détournement des paroles de l’hymne national« , « insulte à corps constitués« , « propos immoraux » et « incitation à la consommation de drogue« , ont précisé ses proches. Les autorités, qui n’ont pour le moment pu être jointes, lui reprochent la diffusion de trois clips dans lesquels il simule des scènes d’agression et raconte le quotidien difficile dans les quartiers défavorisés de Casablanca.
Sur YouTube, un des clips du jeune rappeur a été visionné plus de 900 000 fois. Vendredi 10 octobre, le jeune homme a de nouveau été présenté devant un juge pour mineurs et sa prochaine comparution est prévue le 18 octobre, ont ajouté ses proches. Deux de ses amis, un caméraman et un jeune figurant dans un des clips, ont également été interpellés avant d’être relâchés quelques jours après, a déclaré à l’AFP un autre rappeur qui lui est proche, Mouad Belghawat.

Selon lui, Othmane A. est un « jeune qui n’a fait que raconter sa réalité. On ne peut pas le juger pour sa créativité, comme s’il s’agissait d’un voleur.«  Surnommé « L7a9d » (le rancunier) et considéré comme le chanteur du mouvement pro-réformes du 20-Février, né durant le printemps arabe, Mouad Belghawat a purgé plusieurs peines de prison, dont une d’un an pour « outrage à la police », à la suite d’un clip diffusé sur YouTube.
« Mon fils ne comprend pas pourquoi il a été arrêté. Quand je vais le voir, il ne fait que pleurer« , a commenté Nezha Aït Addi, mère d’Othmane A., tout en reconnaissant qu’il était « traité correctement« .

 

 


Maroc : Mouad Belghawat "L7a9ed" à nouveau en... par TV5Monde Maroc : le procès pour "lèse-policier" du rappeur Al-Haqed     Le rappeur "indigné" (Al-Haqed signifie indigné, enragé, en marocain), Mouad Belghouat, arrêté en septembre dernier puis libéré en janvier a été de nouveau mis en prison fin mars. Il doit être jugé le 25 avril. Son délit ? Critiquer la police et les dérives des institutions marocaines, en chansons. Des milliers de personnes, entre autres à travers les réseaux sociaux, se mobilisent pour la défense du jeune artiste de 24 ans, connu pour être l'un des fers de lance du mouvement marocain de contestation du 20 février.

 

Maroc: le rappeur Mouad Belghawat primé par Transparency International Par RFI media 

Le prix de l’intégrité 2012 de l’ONG Transparency International au Maroc a été décerné samedi 5 janvier à Mouad Belghawat. Ce rappeur militant de 24 ans purge une peine d’un an de prison pour «outrage à la police» pour l'un de ses clips diffusé sur le réseau social YouTube. «Ce prix lui est décerné pour son honnêteté et la justesse de son combat pour une société intègre et transparente», a déclaré le secrétaire général de Transparency Maroc, qui a remis le prix au père du chanteur. Surnommé «le rancunier», Mouad Belghawat est considéré comme le chanteur du mouvement du 20-Février, né en 2011 durant le « printemps arabe » et qui réclame des réformes politiques profondes.

  •  Al-Haqed est en prison pour un clip qu’il n’a pas personnellemnt créé, ni posté sur Youtube : comment la loi marocaine justifie-t-elle son arrestation ? 

    On a l’impression que c’est une volonté de faire taire l’activisme culturel, et bien évidemment politique, de Mouad Belghouat, en fomentant des qualifications pénales qui sont plus ou moins proches de la réalité.  Parce que pour qu’il y ait outrage à agent, il faut qu’il y ait un lien direct entre la personne et l’agent outragé. Là, il y a outrage indirectement, via un vidéo-clip et une chanson. La poursuite va se concentrer plutôt sur les paroles de la chanson plutôt que sur les images du vidéo clip où une tête d’âne a été placée sur le corps d’un policier.   

    Le rappeur est très soutenu par la jeunesse, jeunesse qui est nombreuse au Maroc : la monarchie ne craint pas de se mettre à dos autant de ses sujets ? 

    En sciences-politiques,  on a une équation qui nous dit que le pouvoir d’influence est alternatif au pouvoir d’injonction : c’est-à-dire que le pouvoir a la capacité de lever  les armées et l’impôt, et les « têtes de réseaux », qui participent par leur intellect ou leur activité culturelle, ont ce que l’on appelle un pouvoir d’influence.  Lorsqu’il y a un équilibre pareil, le pouvoir d’injonction peut s’inquiéter.  Mais en France, les groupes NTM ou Ministère a.m.e.r ont carrément appelé à l’assassinat de policiers. La République française les a condamnés à 3000 ou 3500 francs à l’époque. Mais qu’une « maison » comme celle de la sûreté nationale soit inquiète d’une chanson de rap est un indicateur d’instabilité au Maroc. J’espère que ce n’est pas un indicateur d’instabilité de tout un régime. Par rapport à une réaction des jeunes vis-à-vis d’une condamnation de Mouad, je ne peux pas m’avancer là-dessus, mais je sais que Mouad est très populaire dans les jeunes générations, notamment celles des milieux défavorisés, qui d’un point de vue démographique constitue la majorité du pays.   

    L’expression artistique contestataire, par le rap, est-elle en progression au Maroc, Al-Haqed fait-il des émules ? 

    Oui, nous avons des exemples concrets, notamment Hoba Hoba Spirit qui avait déjà pointé du doigt différents dysfonctionnements sociaux et l’approche sécuritaire de la gouvernance, et puis plusieurs groupes de rap qui se sont inscrits dans cette ligne plus ou moins contestataire. Mais bien évidemment avec le printemps arabe, le mouvement du 20 février, il y a vigilance de l’Etat, j’ai envie de dire. 

    Si Al-Haqed est condamné, quelle peut –être la réaction populaire ? 

    Il y a une mobilisation internationale, le communiqué de Human Rights Watch, tombé avant-hier, condamne cette arrestation, les médias internationaux font pression sur l’opinion publique pour que Mouad soit libéré, la profession des avocats fait pression à la barre, mais il est évident que fermer une bouche en incite d’autres à s’ouvrir, empêcher un espace d’expression pousse à ce que d’autres veuillent se créer.  
    Qu'allez-vous plaider le 25 ? Je plaide la relaxe et l'innocence de Mouad évidemment ! Il n'y a pas de culpabilité en l'espèce, avec la nouvelle constitution, l'article 25 est très clair : la liberté d'expression est garantie par l'Etat. Ce même Etat qui essaye d'étouffer la liberté d'expression ! Il y a donc contradiction notoire entre les textes et l'applications des textes. 

 

 

 

 

 

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Mar 14 oct 2014 Aucun commentaire