Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
Le terme « enthéogène » est construit à partir du grec, ἔνθεος (entheos) qui signifie « inspiré, possédé, rempli du divin » et γενέσθαι (genesthai) signifiant « qui vient dans l’être ». Ainsi, un enthéogène est une substance qui est la cause d’une inspiration, d’une sensation ou d’un sentiment à connotation spirituelle ou divine .
Un enthéogène est une substance psychotrope induisant un état modifié de la conscience utilisée à des fins religieuses , spirituelles ou chamaniques.
Les enthéogènes regroupent un grand nombre de plantes et champignons, ainsi même que certains venins d’animaux qui possèdent des propriétés hallucinogènes dont on peut dériver les substances actives. Les enthéogènes sont employés depuis plusieurs milliers d’années et sur tous les continents, on les retrouve dans le hamanisme et lors de pratiques de guérison, de transcendance, de révélation, de méditation, dans des rituels initiatiques divers et aussi dans le psychonautisme
Parfois, les plantes enthéogènes sont détournées de leur usage traditionnel et sont consommées à des fins artistiques ou simplement afin de connaitre une expérience psychédélique.
Si vous cherchez le Physalis dans un catalogue de semences, vous ne le trouverez ni dans la section Herbes et plantes médicinales
ni dans la section Petits fruits ni dans la section Légumes. Non. C'est plutôt avec les fleurs qu'il est habituellement classé, sous le nom de « lanterne chinoise. » Et si le nom latin n'est pas
indiqué - c'est très souvent le cas - vous ne saurez jamais qu'il s'agit là d'une plante médicinale.
Le Physalis pousse à l'état sauvage dans les régions tempérées ou chaudes; il est cultivé pour son petit fruit sucré/acide, lequel petit fruit est
parfois appelé «cerise de terre », ce qui est plutôt étonnant, puisqu'il ne pousse pas dans le sol, mais à environ 40 centimètres dans les airs, suspendu aux tiges branchues du plant mère. «
Cerise de terre », ou «coqueret, coquerelle, lanterne chinoise, herbe à cloques, amour en cage, groseille du Cap, cerise d'hiver, cerise des Juifs, mirabelle de Corse ». Sous ces divers noms, se
cachent diverses espèces de Physalis, toutes proches les unes des autres et qui varient surtout par la taille de leurs fruits et la couleur de leur calice.
Physalis viendrait du grec phusalis et signifierait «vessie », par allusion au calice gonflé. «Alkékenge » vient de l'ancien français « alquequange
», lequel dérive de l'arabe al-kakang. « Coqueret » et « coquerelle » sont une allusion au calice rougeâtre dans lequel est enfermé le fruit et qui fait penser à une crête de coq. « Groseille du
Cap » réfère à une espèce proche, largement cultivée en Afrique du Sud.
Et ça se mange?
Les baies d'une dizaine d'espèces de Physalis, dont notre heterophylla, ont été consommées, fraîches ou dans des confitures, par diverses tribus
amérindiennes - Omaha, Ponca, Pawnee, Sioux du Lakota, Zuni, Sioux du Dakota et Kiowa. Des fouilles archéologiques effectuées dans divers sites ont d'ailleurs permis de découvrir des graines de
physalis carbonisées.
La cerise de terre cultivée est assez récemment devenue populaire, depuis qu'un chef cuisinier ingénieux décide de l'intégrer à sa cuisine du
terroir - mot magique s'il en est - ce qui l'a propulsée au rang de vedette typiquement locale. « Locale » dans plusieurs pays, et même continents, s'entend...
Conservée dans son enveloppe et au frais, on peut la garder très longtemps. On peut la manger crue, cuite, en purée, ou la préparer en confiture,
sorbet, marmelade.
Et ça soigne quoi?
Dans la tradition anglaise ou allemande, on affirmait qu'une cure de 30 à 40 baies chaque matin à jeun pendant 15 à 20 jours remplaçait une cure
thermale pour soigner les maladies du foie, des reins et du métabolisme. Au Québec, il faisait partie de la pharmacopée officielle. On l'employait dans les fièvres, les rétentions d'urine,
l'hydropisie et la jaunisse. Éliminateur de l'acide urique, on le considérait comme excellent contre les problèmes rhumatismaux.
Bien qu'on ait administré les feuilles et les tiges (les Indiens du Haut Pérou s'enivraient avec, les Canadiens l'infusent dans du vin), ce sont
surtout les baies ou leur jus qui ont servi de remède. On peut faire sécher ces dernières en les coupant en deux pour accélérer le processus.
On peut manger les baies fraîches, comme on l'a dit plus haut, ou préparer une décoction, à raison de 20 à 60 g de baies séchées par litre d'eau.
Bouillir 5 minutes, infuser 10 minutes.
Attention: la physaline, un des principes actifs de la plante, serait abortive à haute dose. On a également dit qu'il fallait éviter de manger les
fruits immatures. D'autres affirment que les feuilles sont toxiques. Il faut dire que la plante est une solanacée et qu'il existe autour de cette famille botanique toute une mythologie plus ou
moins diabolique, de nombreuses plantes hallucinogènes et toxiques en faisant partie : la jusquiame, le datura, la morelle et la belladone, par exemple. Même les feuilles de la vulgaire pomme de
terre - qui loge à la même enseigne familiale - sont toxiques. Idem pour les feuilles de tomate.
Ce qui a poussé les tenants de certaines écoles diététiques à proscrire toutes les plantes de cette famille, sans considération pour le fait que les
Indiens des Andes - lieu d'origine de ces légumes - consomment piments, pommes de terre et tomates depuis la nuit des temps. On sait d'ailleurs qu'il aura fallu plusieurs décennies et des tonnes
d'ingéniosité pour faire accepter la tomate et la pomme de terre comme aliments aux Européens, lesquels se sont longtemps limités à les cultiver comme plantes décoratives par crainte de mourir
empoisonnés s'ils consommaient le fruit de l'une ou le tubercule de l'autre.
À cause de tout cela et parce qu'on ignore à peu près tout des Physalis, peut-être vaudrait-il mieux s'en tenir aux fruits mûrs et au jus et éviter
les fruits immatures ainsi que les tiges et les feuilles.
Le plant en vente (cf photo ci dessous) mesure 20 cm hors sol.
Notice de culture
Planter dans un sol frais, bien aéré, au soleil; le physalis va devenir un petit buisson, donc il doit disposer de place (environ 60 cm) autour de lui. On peut également le cultiver en pot.
Il fleurira à la fin de l'été, et en automne vous pourrez cueillir les fameuses "cerises". Pour cela apportez lui régulièrement un engrais (style engrais pour tomates)dosé à mi dose