Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués

Je pense [] aux hommes mûrs qu'on dit vieux et que l'on condamne à se replier sur eux-mêmes tout simplement parce que le temps a exercé sur leur physique une empreinte qui nous est à tous destinée.

 

nous aimer, lui donner le maximum, il est si doux ...

 

Non! ce n'est pas un poème, juste des mots qui sortent de ma tête en vrac. Pourquoi? Parce que je suis en colère: mon ami se trouve vieux. Quand il me l'a dit, j'ai cherché dans la poubelle, puis à la déchèterie, je suis même allé fouiller dans la décharge municipale. Là, j'ai vu toutes sortes de vieilleries, de vieux objets, mais manque de pot pour vous, il n'y était pas. Preuve que ce mot du dictionnaire ne le concerne pas.

À un peu plus de 60 ans, il est un bel homme mûr pour qui mon amour ne cesse de grandir. Dans quelques mois j'aurai 31 ans, je suis black et parait-il beau mec. Lui et moi faisons la paire. Quand nous nous baladons dans les rues, je lis dans vos regards, dans vos pensée, les mots que vous employez si souvent: "Le vieux blanc et son gigolo de black, rapports d'argents, ça pue le fric."

Vous avez raison ça pue, ça pue l'amour, une odeur dont vous ignorez l'existence. L'amour, le vrai, celui qui fait que quand il n'est pas là, je ne respire plus, une impression de mourir... Quand il est près de moi, j'ai chaud quand vous avez froid. Il fait soleil quand pour vous il fait gris. L'appeler plusieurs fois par jour ne me fait pas peur, juste pour entendre le son de sa voix, son accent chaud du midi. Il y a quelques mois je lui ai fait un beau cadeau en gravant l'initiale de son prénom sur mon bras. J'ai été très touché du bonheur et de l'amour que j'ai devinés dans ses yeux ce jour-là.

Tout les moments que je passe à ses côtés sont merveilleux, mais ceux que j'aime le plus, c'est quand, les nuits d'amour, j'arrive dans sa chambre où son corps nu m'attend. Je m'approche de lui, il me sourit, je l'embrasse à pleine bouche, il m'enlace. Nos corps fusionnels excellent dans l'art d'aimer. Il n'a pas 20 ans, il ne réagit pas du premier coup à mes caresses, mais quand bien même, il ne prend pas de viagra où d'un autre produit qui aide à bander.

Il me connaît si bien, et il sait que mon amour pour lui réussit toujours à faire de son corps un véritable brasier. On se caresse mutuellement, puis il s'allonge sur le ventre, m'offrant le plus beau des paysages, son cul dont je lèche avec délectation les parois douces et poilues. Ma langue parcourt sa raie, jusqu'à ses burnes que je gobe. Il adore. Son corps se tend, se détend; ensemble nous prenons notre envol, destination plaisir...

Son trou, pétri, élargi, accueille une fois encore ma langue, qui s'enfonce toujours plus loin à la recherche de mille senteurs, de mille saveurs. Quelquefois, quand il en a envie et qu'il est suffisamment détendu, je garnis son trou d'un lubrifiant et j'introduis délicatement mon index. Son corps à nouveau se tend, se détend, il m'attend. J'enduis ma queue de l'onguent, en me caressant un court instant, puis je présente mon gland à son intimité.

Près de son trou, tout est prêt, il éteint tout.

Dans la chaleur et la douceur de la nuit, je l'imagine, il me devine. Son corps est divin, en lui je vais et je viens, je bous et je jouis. Une jouissance que personne ne peut me donner à part lui.

Souvent il me parle de sa vie passée, de ses amours d'enfance, de ses ébats avec sa femme, et moi je l'écoute, jaloux de ces moments où je n'existais pas pour lui. Au début de notre histoire, quand je lui disais que je l'aimerais toute ma vie, il me riait au nez sans doute en songeant "Encore un jeune homme frivole et infidèle qui joue aux amoureux!" Depuis des dizaines d'années ont passé et je suis toujours là pour lui que j'aime plus que tout au monde. Nous nous endormons l'un contre l'autre, nos corps s'épousent dans cette chambre qui abrite notre amour depuis tant d'années. En milieu de nuit je sens son sexe durci contre moi; il est dans un sommeil profond, alors je me glisse sous les draps, je prends sa queue dans ma bouche et lui administre une pipe d'enfer, puis de ma main je le branle. À demi réveillé, il pousse des petits cris de plaisir jusqu'au gémissement de la jouissance. Son corps tremble, sa semence est chaude et ma bouche gourmande déguste jusqu'à la dernière goutte de mon amour. Il me serre contre lui en me disant que personne ne l'a aimé autant que moi. Ces quelques mots me remplissent toujours d'un grand bonheur.

Mon amour, je sais que tu liras ce texte. Alors saches que notre vie est liée à tout jamais. Tu me connais plus que quiconque et tu sais aussi combien pour toi mon amour est grand.

Je pense aussi aux hommes mûrs qu'on dit vieux et que l'on condamne à se replier sur eux-mêmes tout simplement parce que le temps a exercé sur leur physique une empreinte qui nous est tous destinée. Que vous ayez soixante, soixante-dix ou quatre-vingts ans, ne vous laissez pas faire. Vivez votre vie et surtout dites-vous qu'il y a des milliers de jeunes comme moi qui vous admirent et vous aiment tendrement

Ven 24 jan 2014 Aucun commentaire