Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
Mon berger à moi, c'est F. comme freddy. Quand je l'ai connu il était très jeune, déjà barbu, il était moniteur en élevage ovin au mas-ecole à Salon, l'école des bergers. Avec ses chiens il gardait un troupeau conséquent . Son espace préféré pour faire paître ses bêtes était le lit de la Durance : pas loin du bord de route il tâchait de se faire draguer par les automobilistes. Il m'expliquait en me baisant qu'il ne faisait que prendre un petit acompte sur sa soirée. Il me disait vivre avec un jeune prof de maths...bof, on avait chacun son style. J' aurais fait l'amour et bavardé des heures avec ce garçon à peine adulte, mais réfléchi et déjà supérieur à moi en expérience. A un moment il m'a fait rêver. J'aurais bien habité avec lui...
Comment j'ai osé l'approcher la première fois ? En Durance, être pêcheur ou berger ou qui-promène-son-chien vous donne une trop bonne raison d'être là et diminue vos chances d'être abordé. Je n'ai pas eu plus de culot que les autres mais les bergers m'attirent depuis toujours ne serait-ce que pour bavarder avec eux.
Je ne sais plus, mais je pense que c'est lui qui a eu le premier geste, car il est comme ça, direct, pas gêné et assoiffé de sexe, sentant d'instinct votre désir de vous faire mettre et pensant que les gens ne peuvent trester plus d'un jour sans faire l'amour! Une verge très moyenne et qui rebande 3 mn après avoir déchargé cela reste exceptionnel. Je ne tarissais pas d'admiration et surtout de désir. Voyons, on devait être vers 1975 à l'époque de nos premières rencontres, quand j'arrêtais ma 2CV près de son troupeau, vers le croisement du chemin de la Croix d'Or et du Chemin de la Digue, on n'avait pas d'autre choix que l'abri des canniers et il me baisait debout ou en levrette, rarement couché dans un lit d'herbes... ce que j'aimais beaucoup. Il ne se gênait pas pour me féconder. Le sida ne s'était pas encore fait craindre . Le plus souventil me baisait deux fois d'affilée, me disant "attends, bouge pas je vais rebander"
Quand je l'ai retrouvé après des années, comme en 75, toujours au bord de Durance, amoureux du plein air il refusait le confort du fourgon..."Toi non plou tu n'as pas chandjé..." il n'était plus berger, en couple, mais peu soucieux de la fifélité, il me demandait la permission de se laisser aller en moi : "tu le veux mon nectar, dis, claudio...?" En disant non j'aurais eu peur de le perdre.
De fait, il ne me prenait maintenant plus deux ou trois fois d'affilée et c'était devenu plus rapide. Cela ressemblait davantage à se vider les burnes plutôt que faire l'amour comme autrefois. Non, il ne tient qu'à moi, je sais où le trouver, mais non je ne le vois plus... La sexualité n'est pas immuable. Un jour il m'a invité chez un ami à lui, un homme de mon âge et des mêmes goûts que moi en matière de baise. Il était entendu que ce serait à trois.
L'ami nous a prêté son lit mais est resté à l'écart. Au bout du bout dosé malgré ses promessses, je suis parti gêné, plein de jus, ne sachant où vidanger. Vilain plan !
Il n'était pas là que pour moi n'était pas exclusivement actif comme je le croyais naïvement. Comme Raymond, dont j'ai parlé, il aimait aussi s'en prendre de grosses ! Un jour que je venais de me faire prendre par un autre dragueur, il s'aperçut que j'étais plus dilaté qu'à l'ordinaire et me demanda QUI ??? Je lui expliquai qui et où.-"je vois, il est souvent là, c'est un arabe,non ? " -"oui ", répondis-je dans un souffle. -"C'est bon ma bite quand même? tu la sens " -"Pas de doute tu sais bien que j'adore ta queue."quand il a eu fini de me doser il me dit "je vais voir s'il est encore là, c'est pas la première fois qu'il me prend j'aime me faire enculer. Comme toi. " Il démarra en trombe, plein de désir et d'espoir. J'étais sidéré.
Tôt ou tard les actifs gays se laissent trop titiller l'anus et succombent au désir de découvrir les plaisirs de leurs partenaires...au mieux il restent autoreverse, mais j'en connais des devenus passifs exclusifs. Angelo par exemple. Je vous raconterai.
Je prévois que Daniel, mon cocu du récit précédent, de voyeur hétéro pourrait devenir passif gay...
J'aime les voir dans d'autres oeuvres....Les Bergers - MC Diaporama - Jacques Brel par MarieChiale Hummmh ! rester dans l'idéal, tels qu'on était quand on s'est vus pour la première fois !